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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives du tag : Droits des femmes

La LDH rend hommage à Simone Veil 3 juillet 2017

Communiqué LDH

La LDH rend hommage à Simone Veil, dont le combat pour les droits des femmes fut exemplaire. Elle s’incline devant la forte personnalité de celle qui, déportée à 16 ans, mena une carrière politique fidèle à ses convictions dignes et respectueuses.

La LDH présente à ses enfants, à toute sa famille et à ses proches ses condoléances attristées.

 

Paris, le 30 juin 2016

Source: La LDH rend hommage à Simone Veil

PMA : de la promesse aux actes ! 27 juin 2017

Communiqué LDH 

La LDH salue l’avis favorable de ce jour du Comité consultatif national d’éthique d’ouvrir la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes sans discrimination. Engagée de longue date en faveur de cette revendication d’égalité entre toutes les femmes, alors que jusqu’ici la PMA excluait les femmes célibataires et les couples de femmes, la LDH demande au gouvernement de traduire dans la loi cet engagement de campagne du Président Macron.

Retrouvez le communiqué ici

 

Paris, le 27 juin 2017

Source: PMA : de la promesse aux actes !

Les droits des femmes sont les droits de l’Homme, universels et indivisibles 24 novembre 2016

25 novembre 2016

Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, MOBILISONS-NOUS, TOUTES ET TOUS !

Partout à travers le monde, viols, harcèlement sexuel, violences domestiques, mariages forcés, crimes « d’honneur », mutilations génitales : toutes ces violences constituent une violation grave des droits fondamentaux des femmes et des filles et un obstacle majeur à la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Les violences sont construites sur un continuum de comportements sexistes et de pratiques, inacceptables, susceptibles de causer un préjudice ou une souffrance de nature physique, psychologique (insultes, critiques permanentes, humiliation…), sexuelle (viol, agressions, harcèlement…) ou économique (confiscation du salaire ou des documents administratifs, non-versement des pensions alimentaires…).

Les violences contre les femmes et les filles ne relèvent ni d’affaires privées ni de faits divers et, contrairement aux idées reçues, elles n’ont pas lieu uniquement dans la sphère familiale (violences conjugales et intrafamiliales). Elles n’épargnent aucun milieu, aucun territoire, aucune génération, aucune nationalité, aucune religion. Ne cédons pas aux discours conservateurs et racistes des extrêmes droites qui dénoncent cette question toujours sous l’angle « ethnique ».

Comme l’affirme le préambule de la convention d’Istanbul*, la violence à l’égard des femmes est une manifestation des rapports de force historiquement inégaux entre les femmes et les hommes ayant conduit à la domination et à la discrimination des femmes par les hommes, privant ainsi les femmes de leur pleine émancipation. Cette Convention, ratifiée par la France en 2014, renforce la protection et les droits des femmes et fixe les mesures préventives, législatives, juridiques, sociales, protectrices ou réparatrices que les États signataires s’engagent à prendre pour agir à la fois en amont et en aval. Elle oblige les États à agir concrètement en intégrant dans les lois nationales les applications de ce texte.

Pour la Ligue des droits de l’Homme, agir contre la violence, c’est :

– protéger les femmes de tous pays, en « paix » comme en guerre, les accompagner et les aider à redevenir sujets de droit ;

– éduquer et former dès le plus jeune âge à l’égalité pour prévenir les comportements sexistes ;

– financer durablement les actions, entre autres associatives, qui œuvrent contre les violences ;

– étendre le champ des formations initiale et continue des acteurs concernés (enseignant-e-s, avocat-e-s, médecins, juges, policier-e-s…) ;

– demander au gouvernement français d’appliquer toutes les mesures prévues par la convention d’Istanbul et renforcer celles qui sont déjà prises.

* Convention d’Istanbul, traité international adopté par le Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (2011).

Téléchargez le communiqué

Source: Les droits des femmes sont les droits de l’Homme, universels et indivisibles

L’appel des femmes arabes pour la dignité et l’égalité 8 mars 2012

Huit femmes, actrices des luttes pour la démocratie, lancent un appel pour la dignité et l’égalité dans le monde arabe, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.

Nous, femmes arabes impliquées dans les luttes pour la démocratie, la dignité et l’égalité, nous, actrices au premier plan des changements exceptionnels que connaît le monde arabe, tenons à rappeler à l’opinion publique que les femmes sont en droit de bénéficier au même titre que les hommes du souffle de liberté et de dignité qui gagne cette région du monde.

Depuis toujours, les femmes mènent des luttes pour obtenir des acquis, plus ou moins importants selon les pays. Mais ces acquis demeurent en deçà de leurs aspirations et font de leur statut un des plus reculés dans le monde.

Les violences demeurent répandues tant dans l’espace public que privé et très peu de mesures sont prises pour mettre fin à ce fléau.

Les codes de la famille ne sont dans la plupart des pays arabes que des textes instituant l’exclusion et la discrimination.

Les autres lois que sont le code de la nationalité, certains codes civils et les lois pénales ne font que renforcer ces discriminations. Ces lois violent les droits les plus élémentaires et les libertés fondamentales des femmes et des fillettes par l’usage de la polygamie, le mariage des mineures, les inégalités en matière de mariage, de divorce, de tutelle sur les enfants ou encore l’accès à la propriété et à l’héritage.

Certaines lois permettent même à la parentèle masculine de tuer des femmes et des filles avec le bénéfice de circonstances atténuantes dans le cadre des crimes d’honneur.

Si la majorité des pays arabes (à l’exception du Soudan, et de la Somalie) a ratifié avec plus ou moins d’empressement la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedaw), adoptée par l’ONU en 1979, ces ratifications sont restées sans impact réel sur le statut et la condition des femmes.

Aujourd’hui que le monde arabe est en phase de construction démocratique pour la consolidation de l’Etat de droit et des droits humains, nous considérons que si l’égalité ne peut se réaliser sans la démocratie, la pleine jouissance de cette démocratie ne peut se réaliser sans une égalité totale entre les hommes et les femmes.

C’est pourquoi nous appelons les Etats, les partis politiques et la société civile dans ces pays à tout faire pour que la dignité des femmes et leur égalité avec les hommes ne soient pas une fois de plus sacrifiées au nom de prétendues priorités.

Aucune démocratie en effet ne peut se construire au détriment de la moitié de la société. Ensemble nous avons fait notre présent, ensemble nous construirons un avenir meilleur.

Nous exigeons :

- la préservation des acquis, l’égalité totale et effective et l’inscription des droits des femmes dans les constitutions ;

- les mesures législatives et administratives afin d’éradiquer les violences faites aux femmes ;

- la ratification et le respect de la Cedaw sans réserve dans son esprit et dans toutes ses implications concrètes ;

- l’adoption de lois qui protègent les femmes des inégalités sociales et économiques, des discriminations, en particulier familiale ;

- les mesures d’action positive afin d’assurer l’accès des femmes aux postes de décision et à leur pleine participation à la vie politique et associative ;

- la dénonciation des voix qui s’élèvent ici et là pour discriminer les femmes au nom d’une lecture rétrograde des préceptes religieux ainsi que celles qui voudraient leurinterdire une participation pleine et entière à une vie digne et respectueuse des droits humains.

Les huit signataires de l’appel :

Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), tunisienne ; Bochra Belhadj Hmida, avocate, cofondatrice et ex-présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, tunisienne ; Shahinaz Abdel Salam, blogueuse et activiste, égyptienne ; Nawal El Saadawi, médecin psychiatre, écrivain et féministe historique, égyptienne ; Tahani Rached, réalisatrice, égyptienne ; Samar Yazbek, écrivain, syrienne ; Azza Kamel Maghur, avocate internationale et membre du Conseil Libyen des Droits de l’Homme, libyenne ; Wassyla Tamzali, féministe et essayiste, algérienne.