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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives du tag : Droits des femmes

Covid-19 : Les avortements ne peuvent attendre ! Pour une loi d’urgence ! 27 mars 2020

Pétition dont Malik Salemkour, président de la LDH, est signataire

 

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Dans cette période de confinement, que deviennent les droits des femmes à obtenir selon la loi une IVG, dans les délais légaux, à proximité de leur domicile, ou une première contraception, ou un changement contraceptif pour intolérance à celui utilisé ?

Certains établissements hospitaliers et certains centres de planification n’assurent plus leurs missions dans ce domaine, soit pour prioriser les soins aux personnes atteintes gravement par le coronavirus – avec la fermeture des créneaux de bloc opératoire pour les IVG instrumentales -, soit par manque de matériel de protection pour le personnel d’accueil et soignant.

Des mesures d’urgence doivent être prises car les IVG ne peuvent attendre plusieurs semaines.

Le Collectif avortement en Europe les femmes décident, qui regroupe de nombreuses associations féministes, syndicats et partis politiques, réclame :
– le maintien obligatoire de l’activité d’IVG et de fourniture de contraceptifs, selon des modalités adaptées à cette période ;
– la fourniture de masques et de gels hydroalcooliques aux structures concernées pour qu’elles puissent continuer à fonctionner ;
– que le délai pour pratiquer une IVG soit allongé du nombre de semaines que durera le confinement ;
– que l’obligation du deuxième rendez-vous pour les patientes mineures, pour lesquelles sont prévus deux rendez-vous à 48h d’intervalle, soit supprimée ;
– que toute femme demandant une IVG dans la période actuelle trouve une solution de proximité, quels que soient son lieu de résidence, sa couverture maladie, avec ou sans droit au séjour.

Les droits des femmes n’ont pas à payer le prix des conséquences de l’épidémie !

Pour des informations fiables : numéro vert national IVG-Contraception-Sexualités 0800 08 11 11. N’hésitez pas à appeler !

Le 25 mars 2020

Source: Covid-19 : Les avortements ne peuvent attendre ! Pour une loi d’urgence !

L’égalité, rien que l’égalité 5 mars 2020

Communiqué LDH

Alors que l’onde de choc planétaire provoquée par l’affaire Harvey Weinstein continue de se propager, tandis que l’omerta qui entourait le harcèlement sexuel et les violences envers les femmes n’en finit plus de se fissurer, la journée du 8 mars est l’occasion de mesurer les progrès qui ont été accomplis mais aussi la force des dénis qu’ils suscitent.

Disons-le d’emblée : la prise de conscience actuelle est à mettre entièrement au crédit des luttes des femmes, au courage individuel de celles qui ont su dénoncer ces violences et au courage collectif de toutes celles et ceux qui se sont mobilisés.

Force est de constater que si le discours en faveur de l’égalité femmes/hommes semble faire aujourd’hui consensus, la réalité montre que nos sociétés, France comprise, restent porteuses dans les rapports sociaux, le langage et les pratiques quotidiennes de l’héritage millénaire d’une vision patriarcale et genrée des rôles masculins et féminins.

A quelques jours de scrutins municipaux importants, la LDH rappelle aussi qu’un long chemin reste à parcourir pour que les femmes trouvent toute leur place dans la vie de la cité. Certes, la loi impose aujourd’hui la parité des listes dans les communes de plus de mille habitants, mais le constat à l’échelon national est sans appel : il n’y a que 16% de femmes maires et elles ne sont que 7,5% à se retrouver à la tête de structures intercommunales. Il montre bien que, contrairement à certaines affirmations, les femmes ne sont pas « les grandes gagnantes » des évolutions constatées au cours des dernières années et que le chemin pour une égalité réelle paraît encore long. 

Enfin, à un moment où le projet gouvernemental de réformes des retraites continue de susciter le rejet d’une large part de l’opinion publique, toutes les mesures qui contribueraient à creuser davantage l’écart de pensions entre les femmes et les hommes ou modifieraient, aux détriments des femmes, les conditions d’attribution des droits familiaux ou des pensions de réversion doivent être combattues. 

La question des droits des femmes et de leurs luttes ne renvoie pas à une seule discrimination mais à un faisceau d’injustices et d’inégalités qui font d’elles les premières victimes de politiques qui, depuis des décennies, n’ont fait que creuser les inégalités sociales au sein même de notre société.

La LDH appelle à se mobiliser et à participer aux rassemblements prévus partout en France le 8 mars à l’occasion de la Journée des droits des femmes. Afin de faire cesser les violences sexuelles et sexistes, les pratiques discriminantes ou la permanence de certains stéréotypes, il est plus que jamais nécessaire et urgent de mettre en place des politiques volontaristes de lutte contre le sexisme.

Paris, le 4 mars 2020

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Source: L’égalité, rien que l’égalité

Une somme d’annonces techniques et répressives ne fait pas une politique ambitieuse contre les violences sexuelles et sexistes 8 décembre 2019

Communiqué LDH

Le succès historique de la manifestation du 23 novembre 2019 témoigne du fait que les violences sexuelles et sexistes ont aujourd’hui trouvé un écho inédit dans l’opinion publique. Pour le gouvernement, le moment est donc venu de montrer qu’il entend prendre en compte le niveau d’exigence et de mobilisation qui s’est ainsi exprimé partout en France. Les annonces faites après le Grenelle des violences conjugales auraient dû être l’occasion de montrer qu’il s’agit bien de faire de cette question « une grande cause nationale », comme l’avait annoncé le candidat Macron.

Les propositions faites ce 25 novembre 2019 comportent certes des aspects positifs, mais elles restent très insuffisantes. Centrées sur un renforcement de l’arsenal répressif et sur quelques modifications législatives, elles reprennent parfois des mesures déjà existantes et, globalement, s’apparentent davantage à des corrections qu’à une révolution en profondeur des institutions, alors même qu’un récent rapport a mis en lumière les sérieux dysfonctionnements de la justice. On peut notamment regretter que ne soit pas évoquée la question des femmes d’origine étrangère victimes de violences. Il est pourtant indispensable que soient mises en place des dispositions qui permettraient de mieux appréhender toutes les situations de précarité administratives auxquelles celles-ci sont encore confrontées et que l’octroi de l’asile leur soit facilité.

Une fois de plus, le gouvernement s’est tourné vers un renforcement de la répression, en faisant peu de cas de la prévention avant que des violences ne soient commises. Sans tout un travail pluri-professionnel de prévention, le slogan « Pas une de plus » restera un vœu pieu.

La LDH demande que les moyens financiers nécessaires soient effectivement mobilisés pour former l’éventail des professionnels en contact avec les victimes, à commencer dans la police et la gendarmerie pour le moment crucial de la plainte. Il n’est pas nécessaire d’attendre les résultats d’un audit sur le sujet. De même, les moyens financiers importants sont nécessaires pour que la France tienne ses engagements au regard de la Convention d’Istanbul, notamment en matière de création d’hébergements dédiés aux femmes victimes de violences conjugales, de lutte contre les violences économiques ou pour rendre plus large et effectif le recours aux ordonnances de protection. Il convient également de prendre des mesures pour assurer la prise en charge des enfants témoins d’homicides conjugaux. Le soutien aux associations ne doit pas se faire en les mettant en concurrence, ni en leur donnant via l’Etat ce qu’on leur retire via les collectivités territoriales rendues exsangues. Enfin, la justice dans son ensemble doit avoir les moyens de fonctionner convenablement pour que les délais ne soient pas tellement longs qu’ils en deviennent dissuasifs.

Avec les 360 millions de crédits annoncés, on est loin d’un budget de rupture et du milliard d’euros demandé par les associations féministes. S’il y a, dans les annonces du gouvernement, un certain nombre de mesures intéressantes et techniques, on attend encore un projet d’ampleur et transversal, qui se donne les moyens humains et financiers de ses ambitions affichées.

Paris, le 25 novembre 2019

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Source: Une somme d’annonces techniques et répressives ne fait pas une politique ambitieuse contre les violences sexuelles et sexistes

Pour en finir avec les féminicides et les violences sexuelles, je marcherai le 23 novembre 25 octobre 2019

La LDH appelle à participer aux rassemblements NousToutes organisés partout en France

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Nous appelons toutes celles et tous ceux qui veulent en finir avec les violences sexistes et sexuelles et avec les féminicides à marcher le samedi 23 novembre, à Paris et partout en France.

Chaque jour, dans notre pays, des femmes sont victimes de violences psychologiques, verbales, économiques, médicales, physiques ou sexuelles. Une femme meurt tous les 2 jours assassinée par son compagnon ou son ex-compagnon. Qu’elles aient lieu à la maison, au travail ou dans la rue, les violences ne sont pas une fatalité. Jamais.

Avec cette marche, nous dirons notre exigence d’un monde dans lequel les violences n’ont pas leur place. Les femmes et les enfants, aujourd’hui victimes de violences, peuvent être protégé·es. Les femmes et les enfants en danger peuvent être mis·es en sécurité. Les criminels doivent être sanctionnés.

Avec cette marche, nous porterons la voix de toutes celles qui, parmi nous, cumulent les violences en raison de leur situation de handicap, de vulnérabilité, de leur âge, de leur origine sociale, de leur statut de migrantes, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou parce qu’elles sont racisées.

Avec cette marche, nous porterons la voix des milliers d’enfants victimes ou co-victimes de violences. Nous dénoncerons les décisions de justice qui relaxent des pédocriminels en bafouant les droits les plus élémentaires des enfants.

Avec cette marche, nous porterons la voix de celles qui ne peuvent plus parler. Celles qui ont été assassinées parce qu’elles étaient des femmes. Nous n’arrivons plus à compter les cas où les féminicides auraient pu être évités. Nous proclamerons notre colère de voir que les pouvoirs publics leur ont tourné le dos, classant leurs plaintes, refusant d’entendre leurs appels à l’aide.

Avec cette marche, nous ferons en sorte que les pouvoirs publics prennent enfin des mesures à la hauteur. Les demi-solutions ressassées depuis des décennies ne fonctionnent pas. Le gouvernement doit passer à la vitesse supérieure et débloquer un milliard d’euros contre les violences pour financer des politiques publiques qui touchent l’ensemble de la population. La société est mobilisée. Les politiques publiques doivent suivre.

Samedi 23 novembre, RDV national à Paris pour marcher contre les violences sexistes et sexuelles, et partout en France.

Paris, le 23 octobre 2019

 

Les rendez-vous des sections LDH :

PAYS DE LA LOIRE – LDH de la Roche-sur-Yon  l  Le samedi 23 novembre, départ commun en bus pour participer au rassemblement parisien. Télécharger le flyer

MIDI-PYRENEES – LDH de Rodez  l  Le samedi 23 novembre, départ près du tribunal de grande instance, et le soir projection-débat de Female pleasure avec spectacle de théâtre, concert et restauration sur place, au Club.

PACA – LDH du pays d’Aix-en-Provence  l  Le vendredi 22 novembre de 10h à 11h au marché d’Encagnane et le samedi 23 novembre de 10h à 11h au marché du Jas-le-Bouffan.



Source: Pour en finir avec les féminicides et les violences sexuelles, je marcherai le 23 novembre

Pour un accès universel au droit à l’IVG 29 septembre 2019

Communiqué LDH

Le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est, pour les femmes, un droit fondamental qui remet en cause leur assignation à une fonction reproductrice et le contrôle de leur corps par des normes patriarcales.

En France, comme dans tous les pays qui l’autorisent, le droit à l’avortement a été acquis au prix de luttes âpres et courageuses. Si, depuis 1975, diverses dispositions ont rendu l’accès à l’IVG plus facile, trop de femmes sont encore confrontées à des difficultés pour accéder à une structure ou à un praticien susceptible de répondre positivement à leur demande. Il faut en particulier dénoncer les inégalités territoriales qui pèsent plus particulièrement sur certaines d’entre elles.

Mais à l’échelle mondiale, ce droit est loin d’être acquis, si bien qu’environ quarante-sept mille femmes décèdent chaque année à la suite d’un avortement clandestin.

Aujourd’hui comme hier, l’accès à l’IVG reste au centre des combats engagés par les forces réactionnaires, à l’échelle européenne et internationale.

Cinquante pays seulement reconnaissent l’avortement comme un droit. Une vingtaine, principalement en Amérique latine et en Afrique mais aussi en Europe (Malte, Andorre, Vatican, Saint-Martin) l’interdisent totalement, même en cas de risques pour la vie. De nombreux pays, en Asie, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Afrique ne l’autorisent qu’avec des restrictions. Aux Etats-Unis mêmes, vingt-huit des cinquante états américains ont mis récemment en place plus de trois cents réglementations visant à limiter l’accès à l’avortement. 

A l’occasion de la Journée internationale pour le droit à l’IVG, la Ligue des droits de l’Homme (LDH), convaincue que le contrôle des corps des femmes est au cœur même de la domination masculine et des inégalités femmes/hommes, tient à rappeler son engagement pour faire de ce droit, un droit universel.

Paris, le 27 septembre 2019

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Source: Pour un accès universel au droit à l’IVG

Contre les féminicides : l’urgence d’une volonté et de moyens 9 septembre 2019

Communiqué LDH

A deux jours du Grenelle sur les violences conjugales annoncé par le gouvernement, le 101e féminicide de l’année 2019 vient d’être commis. Grâce à la mobilisation du mouvement féministe, au travail accompli par de nombreuses associations et institutions, ces faits gravissimes sont aujourd’hui médiatisés, et l’opinion publique y est enfin sensibilisée. Ces drames ne sont plus considérés comme de simples faits divers, relevant de la sphère privée, mais bien comme la manifestation la plus violente du système patriarcal. C’est donc une question éminemment politique.

La gravité de la situation exige que ce Grenelle soit autre chose qu’une grande messe ou encore un effet de communication. Comme en témoignent les résultats obtenus dans différents pays européens, il existe des solutions efficaces qui doivent faire l’objet de mesures immédiates : la prévention et la sensibilisation, l’augmentation drastique des places d’hébergement d’urgence, la formation de tous les personnels en contact avec des victimes de violences sexistes – à commencer par les policiers chargés de recueillir les plaintes ou de porter secours –, le soutien aux associations d’écoute et d’accompagnement partout sur le territoire. Ces mesures d’urgence absolue nécessitent une volonté politique qui ne saurait faire l’impasse sur une réelle volonté budgétaire pour répondre à l’urgence de la situation. Cette même exigence s’était déjà exprimée, mais en vain, lors du débat sur la loi sur les violences sexuelles et sexistes de juillet 2018.

Les violences masculines contre les femmes ne sont pas une fatalité. Après #MeToo, les pouvoirs publics doivent se donner les moyens d’être à la hauteur des enjeux. C’est une question de survie pour beaucoup de femmes. Pour sa part, la LDH sera particulièrement attentive aux mesures qui seront annoncées à l’issue de ce Grenelle et à l’effectivité de celles-ci.

 

Paris, le 2 septembre 2019

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Source: Contre les féminicides : l’urgence d’une volonté et de moyens

Les droits des femmes doivent figurer en tête de l’ordre du jour des dirigeants politiques 12 mars 2019

Communiqué Euromed Droits, dont la LDH est membre

A la lumière des attaques actuelles contre les droits des femmes dans la région euro-méditerranéenne et au-delà, EuroMed Droits s’emploie à contrer les tentatives de remettre en cause les progrès accomplis en s’opposant activement aux forces à la manœuvre.

Des élections importantes auront lieu cette année en Tunisie, en Algérie et au Parlement européen. Dans ce cadre, EuroMed Droits lance un appel aux décideurs pour que la protection et la promotion des droits des femmes soit une priorité politique clé, et pour dénoncer et contrer tout recul de la législation et des politiques publiques qui n’intègrent pas les droits des femmes et le principe de l’égalité entre les sexes.

Ainsi à l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes, la Vice-présidente d’EuroMed Droits, Catherine Teule, a déclaré :

« La promotion des droits des femmes devrait figurer en tête de l’ordre du jour de nos dirigeants pour s’assurer que l’effectivité des droits des femmes s’améliorent partout dans le monde. Il est crucial de formuler et de financer des politiques sérieuses de lutte contre la discrimination fondée sur le sexe. En effet, les femmes sont confrontées à la discrimination dans tous les domaines de leur vie quotidienne : sur le marché du travail, dans la vie publique et politique, ainsi que par la pratique généralisée et continue de la violence sexiste à leur égard.
Inacceptables et contraires aux valeurs et principes fondamentaux de l’UE et à de nombreuses conventions internationales, ces violations continueront à se produire si les autorités nationales ne les prennent pas en considération. Unissons nos forces pour continuer à promouvoir et à protéger les droits des femmes et l’espace de la société civile féministe, luttons sans relâche contre toute violence faite aux femmes. »

En ce 8 mars, même si nous ne pouvons pas ignorer les quelques avancées réalisées, EuroMed Droits met en lumière les attaques contre les droits des femmes dans la région et attire l’attention sur les obstacles que rencontre la société civile féministe qui lutte sans relâche contre la violence à l’égard des femmes.

Bruxelles, le 7 mars 2019



Source: Les droits des femmes doivent figurer en tête de l’ordre du jour des dirigeants politiques

Droits des femmes : un combat pour l’égalité qui nous concerne, toutes et tous 6 mars 2019

Communiqué LDH

Partout dans le monde et quelle que soit la diversité des conditions féminines, les femmes ont toujours des droits à conquérir et à défendre. Le 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes – et non pas « Journée de la femme », comme on l’entend trop souvent –, est l’occasion de rappeler ce combat constant, quotidien et universel.

Un long chemin reste à parcourir, y compris dans les pays où les droits des femmes semblent mieux reconnus mais où les structures de pouvoir, les représentations, les pratiques témoignent de la vivacité et des résistances du patriarcat.

Si, en France, les droits des femmes ont été progressivement reconnus par de nombreuses lois visant à assurer la parité en politique, à promouvoir l’égalité professionnelle et à lutter contre les violences sexuelles et sexistes, de nombreuses inégalités perdurent. Aujourd’hui encore, les femmes s’acquittent de la majorité des tâches ménagères et des soins des enfants et des parents âgés ; après un divorce ou une séparation, les femmes qui assument plus souvent la garde des enfants, plongent fréquemment dans des situations d’une grande précarité ; dans le monde professionnel, leur salaire est toujours moins élevé que celui des hommes et les tâches qui leur sont assignées sont moins valorisées ; elles sont les principales victimes des violences conjugales ; elles subissent toujours le contrôle de leur corps, de leurs vêtements, de leur apparence en particulier dans l’espace public, où les insultes et remarques des hommes agissent comme des rappels à l’ ordre social… Le succès de #Metoo en témoigne : partout le sexisme est banalisé et la parole des femmes ignorée, censurée, méprisée… Les récentes révélations sur la Ligue du LOL montrent, une fois de plus, qu’aucun milieu n’est épargné.

Nulle part les droits des femmes ne sont définitivement acquis : en Europe, les femmes voient le droit à la maîtrise de leur corps remis en cause par des forces conservatrices. Ailleurs, des femmes luttent encore pour des droits fondamentaux comme le respect de l’intégrité de leur corps, de leurs choix matrimoniaux, comme l’accès à l’emploi, à des droits familiaux qui ne les réduisent pas à l’état de mineures, à l’égalité dans l’héritage etc.

La LDH entend continuer à dénoncer et à combattre tous les mécanismes inégalitaires qui se fondent sur une différenciation et une hiérarchisation du féminin et du masculin, c’est-à-dire sur le genre. C’est sur tous les terrains qu’il faut lutter contre les inégalités de genre, celui du droit et de la justice bien sûr, mais aussi celui des politiques publiques, des politiques menées au sein des entreprises, de l’éducation, de la formation professionnelle et de la culture. Car la lutte pour l’égalité femmes-hommes, ce n’est pas seulement convaincre, ce n’est pas seulement punir les auteurs de harcèlement ou de violences, c’est changer radicalement de rapport au monde, à l’autre, et de valeurs dans la société.

Paris, le 6 mars 2019

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Source: Droits des femmes : un combat pour l’égalité qui nous concerne, toutes et tous

Triple féminicide : Sakine, Rojbin, Leyla, assassinées en 2013 à Paris. L’impunité doit cesser ! 11 janvier 2019

Appel à manifestation, le 12 janvier 2019 à Paris, départ à 11h30 de Gare du Nord en direction de la place de la République. Prises de parole à partir de 14h

Le 9 janvier 2013, trois militantes et féministes kurdes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez sont sauvagement exécutées en plein cœur de Paris dans les locaux du Centre d’information du Kurdistan par les services secrets turcs.

Notre colère et notre douleur sont intactes. Nous condamnons leur assassinat tout en renouvelant nos protestations contre les institutions françaises et les gouvernements successifs qui n’ont toujours pas agi pour que justice soit rendue alors que les auteurs et les commanditaires sont connus.

Depuis 6 ans, le peuple kurde et leurs ami-e-s se  battent pour que la vérité éclate et que le rôle joué par le gouvernement turc apparaisse au grand jour. Le 17 décembre 2016,  la mort de l’assassin présumé empêche le procès, qui était prévu le 23 janvier 2017, d’avoir lieu devant la Cour d’assise. Ce procès aurait dû avoir lieu bien avant si la justice française avait été plus diligente, si elle avait pris en compte le caractère politique de ce crime et la gravite de l’état de santé de Güney, connu dès son arrestation. En différant la tenue de ce procès, la France a manqué une occasion cruciale de juger, enfin, un crime politique commis sur son territoire.

Cette attaque inhumaine à l’encontre des trois militantes et féministes kurdes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez est une attaque contre le courage et l’existence de toutes les femmes.

Nous savons que ce meurtre et l’impunité dont a bénéficié l’assassin, et dont bénéficient toujours les commanditaires du crime sont des attaques contre le combat des femmes pour la liberté, l’égalité, la justice et la démocratie.

A travers Sakine, Rojbin et Leyla nous commémorons toutes les femmes qui ont été assassinées, de Dulcie September à Berta Caceres du Honduras, à Marielle Franco d’Argentine, par un ordre patriarcal à travers toutes sortes de violence masculine, de guerre, terreur étatique, d’occupation et d’exploitation.

C’est leur mémoire qui suscite notre volonté inébranlable de mettre fin au féminicide.

Nous lançons un appel à toutes les femmes à participer à la grande marche contre l’impunité  et pour que justice soit enfin rendue à Sakine, Rojbin et Leyla

Trois femmes, trois génération, 3 militantes de la paix, assassinées à Paris, l’impunité ne doit pas triompher !
Féminicide, l’impunité doit cesser !

Paris, le 7 janvier 2019

Les premiers signataires : Femmes solidaires, Marche mondiale des femmes, Union des femmes socialistes (SKB), Réseau féministe « ruptures », Coordination Française pour le lobby Européen des femmes (CLEF), France-Kurdistan, Union des femmes socialistes (SKB), Laurence Cohen-sénatrice du Val de Marne et vice présidente de la délégation aux droits des femmes, Danielle Simonnet–coordinatrice du parti de gauche, Halima Menhoudj-adjointe au maire en charge de la coopération décentralisée, de la solidarité internationale, Le collectif libertaire anti-sexiste, Catherine Samary  Féministe altermondialiste, , Fabienne Lefebvre- conseillère municipale et territoriale de Vitry-sur-Seine, Crysis Caporal-élue écologiste féministe, La ligue des femmes Iraniennes pour démocratie (LFID), Collectif des Amazighs en France,  Mouvement jeunes communistes de France (MJCF), La ligue des droits de l’Homme (LDH)

 

 

Le 9 janvier 2019  nous organisons une marche blanche pour commémorer la 6éme année de l’assassinat des féministes kurdes Sakine, Fidan et Leyla  à 12h30 au départ du 16 rue d’Enghien Paris 10 jusqu’au 147 rue de la Fayette (lieu du triple assassinat) où seront déposés des gerbes. Pour un rassemblement puissant  nous appelons toutes les femmes à participer à cette marche blanche pour rendre hommage et pour dire que l’impunité doit cesser !!



Source: Triple féminicide : Sakine, Rojbin, Leyla, assassinées en 2013 à Paris. L’impunité doit cesser !

Le 24 novembre, nous marcherons pour en finir avec les violences sexistes et sexuelles 22 novembre 2018

Communiqué LDH

Le 24 novembre auront lieu, à Paris et partout en France, des marches à l’appel du mouvement « Nous Toutes ». Cette journée d’actions s’inscrit dans le prolongement des prises de parole courageuses des femmes, de la pression des mouvements féministes, de la vague médiatique #Metoo qui contribuent à sortir les violences sexistes et sexuelles du silence, du déni et de l’occultation. L’opinion publique est alertée et sensibilisée. Alors même que ces violences sont unanimement reconnues comme une atteinte massive aux droits fondamentaux, en particulier au droit à l’intégrité physique et psychique, il reste encore beaucoup à faire pour que la légitimité de cette parole soit reconnue et, surtout, suivie d’effets.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) appelle à participer massivement à cette journée qui doit contribuer à une mobilisation effective des pouvoirs publics et de la société tout entière, pour que celle-ci se dote d’outils lui permettant de mieux identifier, pour mieux prévenir, ces violences. Il s’agit aussi de mieux accompagner les victimes qui trop souvent ne sont pas protégées ou ne font l’objet d’aucune prise en charge adaptée. Enfin, il faut améliorer le dispositif pénal et le mettre en conformité avec les normes internationales, notamment la convention d’Istanbul, en définissant le viol et autres agressions sexuelles en référence à l’absence de consentement sexuel. Sur ce point, la loi votée le 3 août 2018 n’apporte aucune amélioration.

Les violences sexuelles et sexistes qui touchent les femmes de tous les milieux, de toutes les nationalités, dans toutes les sphères de la société (maison, travail, espaces publics…) constituent un des symptômes majeurs d’un ordre patriarcal et machiste qui perdure. A ce titre, elles doivent être combattues sans relâche et avec opiniâtreté. Au-delà de cette urgence, la LDH en appelle à une prise de conscience qui concerne l’ensemble des droits des femmes. Elle réaffirme sa volonté de lutter contre toutes les injustices, les inégalités et les discriminations qui frappent les femmes parce qu’elles sont femmes, et son exigence d’une société fondée sur une égalité réelle entre toutes celles et tous ceux qui la constituent.

Paris, le 14 novembre 2018

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Appel à la mobilisation « Nous Toutes », soutenue par la LDH

Des millions de femmes et d’enfants ont subi et subissent encore des violences sexistes et sexuelles, en France et dans le monde.

Dans l’espace public, au travail, à la maison, nous exigeons de vivre en liberté, sans injures, ni menaces, sans sifflements ni harcèlement, sans persécutions ni agressions, sans viols, sans blessures, sans exploitation de nos corps, sans mutilations, sans meurtres.

Aucune femme ne doit souffrir de violences et d’attaques à l’intégrité corporelle parce qu’elle est femme. Aucune femme ne doit cumuler les violences car elle cumule les discriminations. Nous exigeons que les enfants soient protégés de ces violences.

Nous voulons montrer notre force, notre nombre et notre détermination.

Nous voulons affirmer haut et fort notre solidarité avec les victimes.

Nous voulons en finir avec l’impunité des agresseurs.

Nous exigeons des mesures ambitieuses et des moyens financiers suffisants pour que l’action publique mette la lutte contre les violences en top des priorités : éducation dès le plus jeune âge, formation obligatoire des professionnel-le-s, application de l’ordonnance de protection, augmentation des moyens pour accueillir les femmes victimes…

Nous allons marcher pour montrer notre nombre, notre force et notre détermination.

Après #MeToo, devenons #NousToutes.

Nous invitons toutes celles et ceux qui veulent comme nous, mettre fin aux violences sexistes et sexuelles à marcher avec nous. Rendez-vous le 24 novembre !

Le rendez-vous parisien sera à 14h30 place de la Madeleine.

Consultez la liste des rassemblements organisés partout en France

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Source: Le 24 novembre, nous marcherons pour en finir avec les violences sexistes et sexuelles