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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives par catégorie : Non classé

La Ligue des droits de l’Homme se joint au communiqué de l’Aica France 20 janvier 2016

Communiqué

L’Aica France condamne vigoureusement l’attitude inadmissible de l’ambassade d’Israël à Paris qui a fait pression auprès d’Artcurial pour retirer de la vente, prévue au bénéfice de la liberté d’expression de la presse et des artistes, l’œuvre d’Ernest Pignon-Ernest. Il est honteux qu’Artcurial cède à cette demande illégitime.

L’AICA France soutient l’artiste, Libération et Reporters sans frontières et rappelle qu’en France la liberté d’expression est un droit garanti par de nombreux textes et qu’elle est également garantie par la Convention européenne des droits de l’Homme. L’article 10 regroupe « la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière ».

Avec le soutien de :

–       Cipac

–       Ligue des droits de l’Homme

Affaire Relizane : Indignation des parties civiles après le non lieu prononcé par la justice française 20 janvier 2016

Source: Affaire Relizane : Indignation des parties civiles après le non lieu prononcé par la justice française

Communiqué FIDH-LDH-CFDA

Dans un spectaculaire revirement de la justice française, la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Nîmes a ordonné aujourd’hui un non-lieu à l’encontre d’Hocine et Abdelkader Mohamed, dans l’affaire dite de Relizane, privant ainsi les victimes du premier procès sur les crimes des « années de plomb » en Algérie. La Chambre de l’instruction était saisie d’un appel formé par les frères Mohamed contre l’ordonnance les mettant en accusation pour des faits de torture et disparitions forcées commis pendant la guerre civile en Algérie dans les années 1990.

« Cette décision est scandaleuse et vient contredire la position unanime du parquet et du juge d’instruction qui avaient tous deux conclu, après 10 années d’instruction, à la mise en accusation des frères Mohamed devant une Cour d’assises. Nous allons nous pourvoir en cassation contre cette décision » a déclaré Patrick Baudouin, Président d’honneur de la FIDH et Responsable du Groupe d’action judiciaire.

Hocine et Abdelkader Mohamed, anciens miliciens résidant en France et placés sous contrôle judiciaire, sont accusés de crimes de torture et de disparitions forcées commis au nom de la lutte anti-terroriste dans la région de Relizane en Algérie dans les années 1990. L’information judiciaire, ouverte à la suite de la plainte déposée en octobre 2003 par la FIDH et la LDH, qui accompagnent les 7 parties civiles algériennes dans la procédure, avait permis de recueillir des témoignages probants à l’encontre des miliciens. En juillet 2013, le Parquet de Nîmes avait requis la mise en accusation des frères Mohamed devant la Cour d’Assises.

« Une fois encore, la France se soustrait à ses obligations en vertu du droit international, en faisant obstacle à la quête de justice des victimes algériennes. Cela est d’autant plus grave que depuis l’adoption de la Charte pour la réconciliation en Algérie, en 2005, toute tentative d’obtenir justice en Algérie est vaine » a ajouté Michel Tubiana, Président d’honneur de la LDH.

 

Paris, le 19 janvier 2016

 

Infographie sur l’affaire Relizane

Q&A sur l’affaire Relizane

Contexte :

Dans les années 1990, l’Algérie a été en proie à une guerre civile très violente, opposant les services de sécurité, les milices armées par l’Etat et les groupes islamistes armés. Dans ce contexte, les exécutions sommaires, les meurtres, les actes de torture, les viols, les enlèvements et les disparitions étaient devenus pratique courante des différentes parties au conflit et ont été perpétrés dans l’impunité la plus totale. Les groupes de « légitime défense » de la wilaya (département composé de 38 communes) de Relizane comptaient environ 450 membres au début de l’année 1994.

Les chefs miliciens ont été recrutés parmi les présidents des délégations exécutives communales (DEC) du département de Relizane. Ces délégations ont été mises en place en 1992 par le ministère de l’Intérieur suite aux dissolutions des assemblées populaires communales (mairies) contrôlées par le Front islamique du salut (FIS). L’implication dans les milices était aussi une source d’enrichissement considérable (au travers des vols et pillages) pour les miliciens, auxquels l’Etat versait par ailleurs une solde.

Les milices de Relizane se sont illustrées, entre 1994 et 1997, par de très nombreuses exactions pratiquées contre la population civile dans leur circonscription, celle-ci étant à leur merci.

Au sein de ces milices, Hocine Mohamed, premier adjoint du président de la Délégation exécutive communale de Relizane, et son frère, Abdelkader Mohamed, président de la Délégation exécutive communale de H’madna et à la tête de la milice de cette commune, sont suspectés d’avoir commis ces exactions et terrorisé la population.
 


La LDH demande au Conseil d’Etat de suspendre tout ou partie de l’état d’urgence 20 janvier 2016

Communiqué LDH

La LDH, représentée par Maître Spinosi, a introduit, le 19 janvier 2016, un référé-liberté afin de demander au Conseil d’Etat de suspendre tout ou partie du régime de l’état d’urgence actuellement en vigueur.

La LDH n’entend nullement contester l’importance cruciale de la lutte contre le terrorisme mais elle sollicite toutefois, de la plus haute juridiction administrative française, plus de deux mois après la mise en œuvre de l’état d’urgence, qu’elle suspende tout ou partie de ce régime d’exception ou, à tout le moins, qu’il soit enjoint au président de la République de procéder à un réexamen des circonstances de fait et de droit qui ont conduit à sa mise en œuvre.

Si les attaques terroristes des 13 et 14 novembre ont naturellement justifié la prise de mesures exceptionnelles, le Premier ministre lui-même avait alors reconnu que « l’Etat d’urgence est une réponse à court terme » et de poursuivre que cette mesure permettrait aux autorités « d’aller vite pour démanteler les groupes susceptibles d’agir et pour neutraliser les individus au comportement menaçant ».

La LDH entend toutefois souligner qu’un tel régime d’exception, par essence hautement attentatoire aux libertés fondamentales, ne saurait perdurer dans un Etat de droit et n’est précisément légitime que lorsqu’il est au service de ce dernier. Les dérives constatées lors de la mise en œuvre de ce régime, associées à sa perte d’efficacité naturelle au cours du temps, plaident encore incontestablement en faveur de sa suspension.

Paris, le 20 janvier 2016

Téléchargez le communiqué

Cologne : contre les violences faites aux femmes, contre le sexisme, contre le racisme 18 janvier 2016

Le 31 décembre, dans plusieurs villes d’Allemagne, des violences ont eu lieu à l’encontre de centaines de femmes : viols, autres agressions sexuelles, vols…
Nous les condamnons !
Nous demandons que toute lumière soit faite sur ces faits, sur leur organisation massive, et que ces hommes répondent de leurs actes devant la justice.
Nous sommes et restons contre les violences faites aux femmes, quels que soient leurs auteurs, demandeurs d’asile ou pas, où qu’ils soient et d’où qu’ils soient.
Nous condamnons aussi le détournement et la récupération de ces actes révoltants par des partis de droite et d’extrême-droite souhaitant utiliser ces violences commises pour discréditer la politique d’accueil des réfugiés d’Angela Merkel. En aucun cas les violences faites aux femmes n’ont à être instrumentalisées ! Elles ont lieu dans tous les pays, dans tous les milieux, dans tous les espaces. Et elles doivent être dénoncées partout ! Les féministes allemandes l’ont bien dit :
« Non à la violence contre les femmes, que ce soit à Cologne, à la fête de la bière ou dans la chambre à coucher »
La violence envers les femmes n’a pas de frontière : notre solidarité envers les femmes n’en a pas non plus.
Rassemblement fontaine des Innocents, à Paris (M° Les Halles) le lundi 18 janvier à 18h30

Il fera nuit : nous serons là ! Femmes du monde entier, ensemble.

Premiers signataires : Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif 20ème/Tenon, Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes, Coordination Lesbienne en France, les effronté-e-s, Ensemble !, Europe Ecologie Les Verts, Femmes Egalité, Femmes Libres de Radio Libertaire, Femmes Migrantes Debout, Femmes solidaires, FiEres, FIT, une femme un toit, Ligue des droits de l’Homme, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Ligue du Droit International des Femmes , Maison des Femmes de Paris, Manifeste des Libertés, Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles- Maroc, Mouvement des Jeunes Communistes de France, Mouvement des Jeunes Socialistes, NPA, Osez le Féminisme !,Planning Familial, PCF, Rajfire, Réseau Féministe Ruptures, SNPES-PJJ-FSU-Ile de de France, Union des Familles Laïques, Union Syndicale Solidaires.

En région : Bagdam Espace Lesbien, Toulouse, Collectif 84 Droits des Femmes Vaucluse, Collectif Libertaire Anti-Sexiste, Lyon.

Agression à Marseille : défendre la laïcité 17 janvier 2016

Source: Agression à Marseille : défendre la laïcité

L’agression commise à Marseille contre un enseignant parce que juif est un acte antisémite avéré, que la LDH condamne totalement.

Cet acte appelle une réaction de tous car chaque acte de racisme est un acte contre la collectivité tout entière.

La LDH réaffirme que chacun doit être libre d’exprimer son appartenance religieuse comme il l’entend, dans le respect de la laïcité des institutions de la République. Nul ne saurait être privé de ce droit, encore moins sous la menace d’agressions.

Paris, le 14 janvier 2016.

Condamnation de Jacqueline Sauvage : une peine inacceptable ! 17 janvier 2016

Pendant des années, Jacqueline Sauvage et ses filles ont été les victimes parfaitement identifiées de violences exercées par le mari au sein de la cellule familiale. En 2012, pour faire cesser l’insupportable, elle tue son mari. Si le crime doit être puni, la condamnation à dix ans de prison, prise en appel le 4 décembre dernier, est incompréhensible et injuste compte tenu des circonstances.

La Ligue des droits de l’Homme apporte son soutien à Jacqueline Sauvage et à ses filles, comme à toutes les femmes victimes de violences et d’agressions sexuelles.

La LDH,  joignant sa voix à celle de tous ceux et toutes celles qui, aujourd’hui, sont engagés dans la lutte pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, appelle le président de la République à user de son droit de grâce présidentielle en faveur de Jacqueline Sauvage.

Paris, le 15 janvier  2016