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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives de l'auteur : LDH Aix

#41 – Mai 2018 : Les roms dans le Pays d’Aix : pas à pas… 9 mai 2018

Les premiers Roms sont arrivés à Aix il y a plus de vingt ans, ils sont toujours là entre les quartiers Encagnane et Jas de Bouffan, au gré des expulsions… Voici quinze ans environ sont venus des Serbes et des Croates, à Aix d’abord jusqu’en 2012 et maintenant du côté de Vitrolles, toujours dans l’insécurité. Depuis huit ou neuf ans ce sont des groupes de Roumains, déjà présents en France mais poussés vers nous par les expulsions à répétition. Ils forment la majorité actuelle des Roms d’Aix. Enfin, voici cinq ans arrivaient à Gardanne des familles de Marseille, expulsées une nouvelle fois de leurs trottoirs par la municipalité.

Histoire répétitive, mais sous cette histoire les choses bougent, les personnes vivent, les enfants grandissent. Le témoignage sur ce qu’il se passe, très concrètement, sur le terrain de l’Arbois permet de comprendre mieux quelle peut être la vie de ces personnes méconnues. Gardanne a montré qu’on peut faire quelque chose dès que les « autorités » veulent parler un autre langage que celui de l’exclusion brutale. A Aix la Justice a commencé à montrer qu’on ne peut pas lui demander d’expulser sans cesse, qu’il existe d’autres principes de Justice, telle la protection de la vie privée et familiale.

Les Roms aussi sont sujets de Droit.

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#40 – Avril 2018 : Des migrant-e-s accueilli-e-s à Aix-en-Provence 9 avril 2018

Ils sont présents quotidiennement dans les discours des politiques : les migrants apparaissent comme un « problème » grave, suscitant des réactions de peur devant ce qui serait une invasion ! Ils sont la plupart du temps évoqués comme des « flux », des « vagues » qu’il faudrait absolument contenir et refouler. Comme s’il ne s’agissait pas d’hommes, de femmes et d’enfants en détresse, comme si c’était un « problème » pour nous, pas pour eux !

Nous voulons ici montrer, concrètement, qui sont ces gens dans toute leur diversité : ceux que nous avons rencontrés ou dont on nous a parlé, ceux que nous avons entendu témoigner de leur vie passée, des raisons toujours complexes qui les ont forcés à s’arracher à leur pays, du périple effroyable qu’ils ont effectué pour arriver jusque chez nous. Ils ont été accueillis à Aix, dans le pays d’Aix et dans le pays d’Aigues (cantons de Cadenet et de Pertuis), par des bénévoles eux aussi extrêmement divers. Ces exilés ont suscité, ici comme ailleurs, une extraordinaire mobilisation citoyenne. Celle-ci s’est traduite par la création du Collectif Agir que nous présentons aussi.

Car il faut faire connaître aussi cette France-là, celle qui accueille !

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#39 – Mars 2018 : Inégalités économiques et sociales : toujours plus ! 3 avril 2018

Plusieurs études récentes viennent de nous alerter sur l’augmentation des inégalités économiques partout dans le monde. Et aussi en France.

En 40 ans les patrimoines privés ont plus que doublé tandis que les patrimoines publics ont diminué de moitié ! En 2017 on a compté dans le monde un milliardaire nouveau tous les deux jours ! En France 32 milliardaires possèdent autant que les 40 % les plus pauvres.

Comment est-ce possible ? Est-ce le résultat de la mondialisation des échanges et de la production et d’une concurrence exacerbée ? Ou l’appétit toujours plus féroce d’une toute petite minorité qui s’accapare une part toujours plus grande de la richesse d’un pays ?

Ces inégalités économiques entraînent autant d’inégalités sociales, de mise à mal des services publics, de chômage des jeunes… Et aussi d’inégalités scolaires, culturelles, territoriales, environnementales, entre femmes et
hommes…

Certains en rendent responsables les politiques qui seraient incapables de remédier à ces situations parfois désastreuses. Ils se réfugient alors dans l’abstention et peuvent être sensibles aux discours populistes.

Alors, que faire ? A la LDH nous plaidons pour plus d’égalité, plus de droits sociaux. Nous pensons que c’est possible et sommes à l’écoute des propositions économiques faites en ce sens.

Voilà tout ce que ce numéro des Echos vous propose d’analyser.

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#38 – Janvier 2018 : Vive la démocratie ! 9 janvier 2018

La France est une démocratie. Qu’est-ce que cela veut dire ?

La démocratie est un régime politique où le peuple détient le pouvoir de façon collective, c’est à dire que tous les citoyens ont le pouvoir. On dit alors que le peuple est souverain. C’est le « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », comme l’ont dit Périclès et Abraham Lincoln, et comme le reprend la Constitution de la République française.

Dans une démocratie, le peuple élit ses représentants et chaque citoyen peut donner son avis en votant. Le gouvernement ainsi constitué doit ensuite agir dans l’intérêt général.

Mais la démocratie ne peut se résumer au droit de vote et au pouvoir de gouverner. C’est aussi une forme de société qui respecte des principes et des valeurs tels la liberté et l’égalité, et tous les droits fondamentaux, les « droits de l’Homme » : droits civils et politiques, liberté d’opinion et d’expression, liberté de critique, liberté de réunion et de manifestation, liberté et pluralisme de la presse, droits sociaux et économiques, droits environnementaux…

Si l’on s’en tient au fait que le peuple détient le pouvoir en élisant ses représentants on peut dire en effet que la République française est une démocratie. Mais si l’on examine les modalités de mise en œuvre de ses principes, de ses valeurs et des droits fondamentaux on doit dire que la démocratie est bien trop confisquée, ce qui explique la défiance croissante à l’égard de ses institutions et de ses élus. C’est ce que nous allons analyser.

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#37 – Novembre 2017 : Handicap : pour des droits plus effectifs 30 novembre 2017

Le mot handicap n’apparaît qu’à partir du 19ème siècle. Jusqu’au 18ème l’approche religieuse domine. Le sort des « infirmes » dépend largement du bon vouloir de leurs semblables, entre charité et enfermement selon que l’on considère que le handicap est l’empreinte de la manifestation divine ou associé au diable. C’est l’époque de la création des hôtels-Dieu et des hospices.

Le siècle des Lumières pose le principe de l’égalité des hommes. Des écoles spécialisées voient le jour pour les sourds-muets et les aveugles, la langue des signes et le braille sont inventés ; la psychiatrie aussi. Mais jusqu’à la fin du 18 ème, le handicap reste assimilé à la pauvreté, à la mendicité, à l’exclusion de la vie en société. Néanmoins émerge l’idée d’un devoir d’assistance. En 1796, le « droit des pauvres » est reconnu et des bureaux de bienfaisance sont créés.

Il faut attendre la fin du 19ème siècle pour que des lois permettent aux infirmes de retrouver une place dans la société. Mais c’est la première guerre mondiale qui marque un tournant majeur dans l’appréhension du handicap avec l’apparition (1916) du droit à la réparation pour les mutilés de guerre.

Jusqu’aux années 1970 la personne handicapée reste essentiellement vue sous l’angle médical. Ce n’est qu’à partir du début des années 2000 que l’approche devient celle des besoins spécifiques afin de garantir l’égalité des chances. Elle prend en compte l’environnement, le handicap et l’interaction entre les deux. On est ainsi passé du rejet et de l’enfermement à la charité et au paternalisme puis aux conceptions d’aujourd’hui basées sur l’égalité des droits mais qui hésitent encore entre intégration et insertion (la différence entre ces deux termes sera abordée plus loin).

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#36 – Septembre 2017 : Les prisons : en sortir ? 6 septembre 2017

Pourquoi un numéro des Echos sur les prisons ?

Parce que le centre pénitentiaire d’Aix-Luynes va devenir cette année la plus grande prison de la région (1400 places).

Surtout parce que nous voudrions en parler au fond : pourquoi voit-on dans la prison et l’enfermement le seul moyen d’apaiser nos sociétés en crise ? Le président Emmanuel Macron propose la création de 16 000 places de prisons.

Comment organiser la prison pour que ceux qui y séjournent voient leurs droits fondamentaux respectés et par là apprennent à respecter ceux des autres ?

Comment éviter la prison par des peines alternatives ? Comment donner du sens à ce moment si particulier de la vie d’un homme ou d’une femme en l’aidant à se réinsérer dans la vie « normale » ?

Nous manquons d’information sur ce lieu si particulier, au point que l’on entend souvent parler du sort des détenus comme d’un sort enviable, voire parler des lieux de détention comme des résidences « 3 étoiles » ; il n’en est rien : la prison, on y revient, on s’y radicalise, on s’y suicide, on y meurt, on y devient ou reste fou.

Apprenons à la connaître et peut être pourrons-nous envisager de la transformer et d’aider à en faire seulement un lieu de passage vers une liberté responsable et citoyenne.

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Non, la solidarité n’est pas un délit (procès en appel de Cédric Herrou et Pierre-Alain Mannoni) ! 16 juin 2017

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Tous les jours des exilés, femmes et hommes, fuyant guerres, violences, dictatures, misère…, traversent la Méditerranée. Beaucoup y meurent. Les autres espèrent pouvoir trouver asile en Europe. Certains cherchent à venir en France. Mais celles et ceux qui arrivent à Vintimille sont bloqués, la frontière leur étant fermée. Celles et ceux qui parviennent néanmoins à franchir cette frontière sont refoulés par les forces de l’ordre (au motif du règlement Dublin) sans avoir la possibilité de demander l’asile. Y compris les mineurs isolés ! En violation par l’État des droits fondamentaux et de la loi. Pourtant certains les aident. Au nom de la justice et de la solidarité. L’association Roya citoyenne est de ceux-là ; entourée de nombreux autres citoyens.

Cédric Herrou, agriculteur dans la vallée de la Roya, a été condamné à 3000 € d’amende avec sursis pour avoir pris en charge des migrants sur le sol italien et les avoir aidés à transiter en sécurité vers la France. Le procureur qui avait requis 8 mois de prison avec sursis a fait appel. L’audience a été fixée au 19 juin à la Cour d’appel d’Aix.

Pierre-Alain Mannoni, enseignant-chercheur à Nice, qui était poursuivi pour avoir, lui aussi, convoyé des Érythréennes venues d’Italie, a été relaxé le 6 janvier par le tribunal correctionnel de Nice (qui a estimé qu’il avait agi pour préserver la dignité des personnes acheminées) alors que le procureur de la République avait requis 6 mois de prison avec sursis. Le procureur a fait appel. L’audience est fixée au 26 juin à la Cour d’appel à Aix.

C’est donc la solidarité qui est poursuivie en tant que délit. Quelle injustice ! Cédric Herrou et Pierre-Alain Mannoni doivent être soutenus, le plus massivement possible. En même temps nous rendrons hommage à tous ces exilés qui cherchent refuge.

SOYONS NOMBREUSES ET NOMBREUX À SOUTENIR
CÉDRIC HERROU ET PIERRE-ALAIN MANNONI,
POURSUIVIS PARCE QUE SOLIDAIRES !

Lundi 19 juin à 13h30 devant la Cour d’appel (procès de Cédric Herrou)

Lundi 26 juin à 13h30 devant la Cour d’appel (procès de Pierre-Alain Mannoni)

100 organisations signataires :

  • Ligue des droits de l’Homme (comité régional PACA et sections d’Aix-en-Provence, de Perpignan et de Tarbes Bagnères) ;
  • Collectif AGIR ;
  • Cimade (Région Sud-Est, groupes d’Aix-en-Provence, du Tarn-et-Garonne et des Pyrénées-Orientales) ;
  • Roya Citoyenne ;
  • Syndicat des avocats de France et SAF sections d’Aix-en-Provence et de Marseille ;
  • Syndicat de la Magistrature (section PACA) ;
  • RESF et RESF 13, 06, 27, 48, 65 et 93 ;
  • Collectif 13 Droits des Femmes ;
  • Résister Aujourd’hui ;
  • Parti de Gauche 13 ;
  • JRS Welcome ;
  • Les Déconnomistes d’Aix-en-Provence ;
  • Emmaüs International, Saint-Marcel et Marseille Pointe Rouge ;
  • Hospitalité Solidaire Manosque ;
  • Aix Solidarité ;
  • Palestine 13 ;
  • Accueil Solidarité Saint-Étienne Les Orgues ;
  • ASTI Aix-Marseille ;
  • PCF Aix-en-Provence ;
  • Femmes Solidaires 13 ;
  • Collectif de soutien aux migrants et réfugiés 11/12 arr. Marseille ;
  • FSU, FSU 13 et FSU PACA ;
  • MRAP et MRAP 06 ;
  • Marche Mondiale Femmes PACA ;
  • RUSF 13 ;
  • CFDT (UL du Pays d’Aix) ;
  • SNES-FSU Aix-Marseille ;
  • Association pour la Démocratie à Nice (ADN) ;
  • Citoyens Solidaires 06 ;
  • FTCR ;
  • COVIAM ;
  • Cercle Louis Guilloux ;
  • Collectif Réfugiés Vaucluse ;
  • UJFP ;
  • EuroMed Droits ;
  • AMELIOR ;
  • Secours Catholique Caritas France ;
  • Gisti ;
  • Mouvement Citoyen Tous Migrants 05 ;
  • La Pastorale des Migrants ;
  • Liridona ;
  • CRIAAR Velaux ;
  • ATMF ;
  • Recherche sans Frontière ;
  • Pax Christi Nissa ;
  • Union Syndicale Solidaires ;
  • Fédération SUD Éducation ;
  • Wise ;
  • CCFD-Terre Solidaire 06 ;
  • Amnesty International (groupe d’Aix) ;
  • Tous Citoyens ! ;
  • Émancipation Tendance Intersyndicale ;
  • Anafé ;
  • Partit Occitan ;
  • φ France Insoumise ;
  • ATTAC Aix-en-Provence et Marseille ;
  • Vallées Solidaires ;
  • JRS France ;
  • CNAFAL ;
  • RCI ;
  • ANEF Provence ;
  • RESOME ;
  • Aix Vanguard ;
  • La Chapelle debout ! ;
  • Kolone ;
  • Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau ;
  • Justice et Libertés Strasbourg ;
  • JEFS Calais ;
  • Transport People and Care ;
  • Collectif « Migrants : changeons notre regard » Antony ;
  • Réseau de Soutien aux Migrants 89 ;
  • Romeurôle 94 ;
  • Paris d’Exil ;
  • Ecodrom93 ;
  • Glokal e.V. (Allemagne) ;
  • Terre d’Errance Norrent-Fontes ;
  • Collectif Austerlitz de soutien aux migrants ;
  • Archive des Mémoires Migrantes (Italie) ;
  • Collectif de soutien aux Roumains d’Ivry ;
  • Antigone Triveneto (Italie).

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