Chronique #8 : Avril→ Juin 2019 3 juillet 2019
Pièces jointes
chronique-8 | Télécharger |
chronique-8 | Télécharger |
chronique-7 | Télécharger |
De nouvelles formes d’actions pour contester une situation politique ou sociale et revendiquer un changement se multiplient. Des formes souvent ludiques, joyeuses, créatives, mais aussi parfois violentes. Des militants altermondialistes volent les chaises des banques, des paysans fauchent des cultures d’OGM, des citoyens boycottent des produits de consommation, d’autres transportent des migrants, certains occupent des places publiques ou des ronds-points, des écoliers entrent en rébellion climatique… Ils disent tous agir pour l’intérêt général. Ils se revendiquent le plus souvent de la désobéissance civile.
Qu’est-ce donc que la désobéissance civile ? D’où vient ce concept ? En quoi s’agit-il d’une modalité d’action différente des revendications « traditionnelles » : manifestations, pétitions, interpellations, grèves… ? Comment le caractériser précisément ? C’est à ces questions que tente de répondre ce numéro des Echos de la LdH. En illustrant tout d’abord les principaux actes récents de résistance et de désobéissance, en identifiant les plus célèbres précurseurs de cette forme de lutte, et en posant, à partir de ces références, les termes d’une définition.
Il s’agit ensuite d’interroger les principes de la désobéissance civile au regard de deux séries de questions : celles qui renvoient à une dimension essentielle de la désobéissance civile, la non-violence. Est-ce un absolu ? Y-a-t-il des limites ? Et celles qui explorent les rapports entre désobéissance civile et démocratie. Est-elle légitime ? Toujours ?
echos_46 | Télécharger |
chronique-6 | Télécharger |
Très mobilisée dans l’écriture de la Convention internationale des droits de l’enfant, la France a rendu son droit conforme aux exigences de cette convention. La loi (code civil) précise que, dans « l’intérêt de l’enfant », les parents sont investis de « l’autorité parentale » pour protéger leur enfant dans sa sécurité, sa santé et sa moralité ; elle a fixé comme lieu de cet exercice « la maison familiale » que l’enfant ne peut quitter sans « permission des père et mère ».
Pourtant ce principe souffre de nombreuses exceptions déterminées aussi par la loi et un nombre non négligeable d’enfants ne vivent pas dans cette « maison familiale » décrite par le code civil. Qu’en est-il alors de leur intérêt ? Qui protège l’enfant lorsqu’il est dans une prison, dans un foyer de la protection judiciaire de la jeunesse ou du département, ou dans le foyer d’une association ? Qui le protège lorsqu’il est retenu en garde à vue dans un local de police ? Qui le protège lorsqu’il n’est pas, par décision de justice, « placé » hors de cette maison familiale ? Qui le protège lorsqu’il vit à la rue, parfois à des milliers de kilomètres de sa « maison familiale » ?
Nous avons voulu en savoir un peu plus sur ces situations en interrogeant ceux qui les prennent en charge : éducateurs, magistrats, avocats…. Oui des enfants vivent ainsi séparés de leur famille soit dans le cadre d’un placement administratif, soit par décision judiciaire, ou encore par nécessité de survie. Leurs droits sont-ils respectés ? Sans doute dans beaucoup de situations ; mais nous devons tous nous interroger sur cela : pour les mineurs de la rue bien sûr, de la prison sans doute, des foyers, des familles d’accueil aussi, les droits de l’Homme commencent évidemment par les droits de l’Enfant.
echos_45 | Télécharger |
La situation des personnes âgées résidant en Ehpad (établissements d’hébergement des personnes âgées en situation de dépendance), et de celles et ceux qui travaillent à leurs côtés, revient de plus en plus sous les feux de l’actualité. Elle y sera encore davantage compte tenu de l’évolution démographique : on estime que le nombre de personnes dépendantes aura doublé d’ici 2060 ou 2070.
Le 70 ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme a marqué, en décembre 2018, le terme de la campagne européenne « Égaux à tout âge ». Les mobilisations ont été nombreuses pour obtenir des conditions de travail, de soins et d’accompagnement des personnes âgées, respectant leur dignité, quels que soient leur âge, leurs ressources, ou leur autonomie. Lancée par des soignants une pétition
« Pour la dignité des personnes âgées et le respect des soignants, nous exigeons des moyens pour les Ehpad ! » a recueilli près de 700 000 signatures.
Au début 2018 paraissait le rapport de deux parlementaires, Mmes Fiat (LFI) et Iborra (LREM), qui pointent la profonde crise des Ehpad et formulent de nombreuses propositions. Au mois de mai, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) dressait un constat extrêmement sévère sur la façon dont les personnes âgées sont considérées et prises en charge, notamment dans les Ehpad.
Ce numéro des Échos tente une synthèse de cette situation, l’enrichit de témoignages recueillis en particulier dans notre région et formule quelques pistes pour sortir de la crise, afin que nos vieux ne soient plus maltraités.
echos_44 | Télécharger |
chronique-5 | Télécharger |
chronique-4 | Télécharger |
Dans les Bouches-du-Rhône, comme partout ailleurs, les pollutions de l’air, de l’eau, des sols, la pollution de la mer, nuisent à notre bien-être et menacent gravement notre santé. Elles s’attaquent aussi à la biodiversité des espèces avec lesquelles nous vivons en interaction. À partir du moment où ces biens communs que sont les éléments vitaux de notre environnement sont empoisonnés par les pollutions industrielles ou agricoles, par nos déchets ou leur élimination, un nouveau droit fondamental est à défendre pour tous, habitants de cette planète : le droit à un environnement sain. Ce droit, inscrit – avec la Charte de l’environnement – dans notre constitution depuis 2005, figure aussi dans de grands textes internationaux comme La charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Sous cette impulsion, les politiques publiques de lutte contre les pollutions se développent avec plus ou moins d’efficacité et de résultats. Mais une chose est certaine : les premiers lanceurs d’alerte sont ceux et celles qui, le plus souvent victimes de ces nuisances, s’organisent en associations, interpellent les pouvoirs publics et les élus, informent et sensibilisent la population, font appel à l’expertise des scientifiques et des juristes pour étayer leurs dossiers, attaquent les pollueurs privés ou publiques en justice.
Ce numéro des Échos dresse un état des lieux non exhaustif de la pollution dans notre département. Il rappelle aussi que des militants bénévoles défendent les droits des citoyens à être informés et protégés des risques
environnementaux auxquels ils sont exposés.
echos_43 | Télécharger |
Dérèglement climatique, épuisement des ressources naturelles, pollutions environnementales…entraînent une dégradation de plus en plus précipitée des conditions de vie pour l’humanité, en accentuant des disparités de plus en plus criantes au sein des populations.
Or il est dorénavant établi scientifiquement que ces changements sont liés à l’action humaine : industrialisation galopante, exploitation à outrance des énergies fossiles, non-respect de la biodiversité, déforestation etc.
Nous souhaitons dans ce numéro des Echos montrer tout d’abord comment ces effets se distribuent selon les différentes régions du globe et sont à l’origine d’une partie importante des déplacements de population ; mais montrer aussi que partout dans le monde, même dans les pays occidentaux, ce sont les populations qui ont les conditions de vie les plus précaires qui en subissent le plus de préjudices : Aux inégalités économiques et sociales s’ajoutent les inégalités environnementales et climatiques
La limitation de la hausse de la température, la baisse drastique de la consommation d’énergie fossile, la préservation de la biodiversité, tout cela pose la question d’un changement radical des modes de production, des modes de consommation, et donc des modes de vie.
Dès lors comment construire la nécessaire transition écologique? Comment la démocratie peut-elle aider à une plus grande solidarité ?…
Sans attendre, l’exigence d’une véritable justice écologique et environnementale peut s’engager au travers des politiques publiques, de l’action citoyenne et aussi de l’action en justice.
echos_42 | Télécharger |