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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives de l'auteur : LDH Aix

Le Parlement européen accable l’Algérie 2 mai, 2015

Les députés européens appellent à la levée de l’interdiction des marches à Alger et à l’abrogation de la loi sur les associations, un texte contesté par la société civile algérienne.

Quelques mois seulement après “les coups de sommation” faits sous forme d’interrogations autour de la réalité du pouvoir, de la situation et des perspectives politiques en Algérie” à des journalistes algériens conviés à Bruxelles en décembre dernier, le Parlement européen revient à la charge.

Dans une résolution dont le gouvernement algérien est destinataire, élaborée sur la base d’un constat de la situation des défenseurs des droits de l’Homme dont certains croupissent en prison, des libertés en Algérie, des résolutions antérieures, des rapports des missions et des conventions ratifiées par l’Algérie, le Parlement européen “demande instamment aux autorités algériennes, à la vice-présidente de la Commission et haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et au Service européen pour l’action extérieure d’inclure, dans le futur plan d’action UE-Algérie, un chapitre important sur les droits de l’Homme qui exprime la volonté politique ferme d’encourager ensemble, de jure et de facto, la promotion et la protection des droits de l’Homme conformément à la Constitution algérienne et aux traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme, ainsi qu’aux instruments régionaux africains relatifs aux droits de l’Homme dont l’Algérie est partie prenante”, selon le texte publié jeudi. Il est d’avis que “des objectifs spécifiques en matière ,de droits de l’Homme devraient être adoptés dans le plan d’action UE-Algérie et qu’ils devraient s’accompagner d’un calendrier de réformes à entreprendre par l’Algérie, avec la participation essentielle de la société civile indépendante” et “demande la définition d’indicateurs permettant l’évaluation objective et régulière de la situation des droits de l’Homme en Algérie”. En plus de demander aux États membres de suivre les procès et procédures judiciaires engagés à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme et au travail en Algérie, le PE, qui relève que “la mise en œuvre des réformes promises en 2011 par l’Algérie n’a pas donné satisfaction à ce jour”, invite les “28” à “s’assurer de l’existence d’une politique européenne claire à l’égard de l’Algérie, qui repose sur des principes et comporte un dialogue sur les droits de l’Homme (…)”. Aussi, leur demande-t-il de “veiller à donner plus de substance au dialogue avec l’Algérie en matière de politique, de sécurité et de droits de l’Homme, et invite, par conséquent, le Service européen pour l’action extérieure à définir des critères et des indicateurs précis pour suivre les objectifs de l’Union et évaluer les progrès réalisés en Algérie dans le domaine des droits de l’Homme, de l’impunité, de la liberté de réunion, d’association et d’expression, de l’État de droit et de la situation des défenseurs des droits de l’Homme”, ajoute le texte. Même s’ils se félicitent que l’Algérie ait ratifié la plupart des conventions relatives aux droits de l’Homme et que plusieurs syndicats aient été agréés depuis 2012, les députés européens appellent à la levée de l’interdiction des marches à Alger et à l’abrogation de la loi sur les associations, un texte contesté par la société civile algérienne.

Par ailleurs, le Parlement européen s’est dit préoccupé par l’arrestation et la détention des militants des droits de l’Homme et pour le droit au travail, notamment à Laghouat. Le Parlement européen demande, enfin, “aux autorités algériennes d’assurer et de garantir le droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, et de prendre les mesures voulues pour assurer la sûreté et la sécurité des militants de la société civile et des défenseurs des droits de l’Homme, ainsi que leur liberté à poursuivre leurs activités pacifiques légitimes”. Alger et l’UE sont liés par l’accord d’association depuis 2005, qui stipule dans son article 2 qu’un élément essentiel de l’accord est le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de l’Homme.

Karim Kébir

In « LIBERTE », Alger, 2 mai 2015

CONCOURS DES ECRITS POUR LA FRATERNITE (suite) 18 juin, 2014

Le palmarès du jury national du Concours des écrits pour la fraternité est paru. Notre section a participé à ce concours ; plus exactement, des enfants et des adolescents encadrés par des adultes talentueux et enthousiastes ont réalisé de belles œuvres envoyées à Paris pour le jury final. Alors ? Résultats ? Qui a gagné ?

Le 3 mai dernier nous mettions sur le site une information, relative au « Concours des écrits pour la fraternité » auquel, à l’initiative de notre section, des enfants et adolescents ont participé cette année. Nous présentions le Concours, les deux groupes de concurrents (les enfants de l’atelier d’art plastique de La Mareschale et les adolescents du SESSAD Le pied à l’étrier) et quelques photos de la remise des prix organisée à la Mareschale avec les jeunes. Pour vous rafraichir la mémoire, voir https://www.ldh-aix.org/spip.php?article178

Après cette « cérémonie » locale et festive, nous avons envoyé les œuvres au jury national de la LDH qui devait procéder à la phase finale de distinction d’une trentaine d’œuvres (il y a plusieurs catégories d’âge des enfants et de types d’œuvres) parmi plusieurs centaines.

Le résultat est arrivé début juin et là… divine surprise ! Les ados de la classe Ulis du SESSAD sont au palmarès national ! 1er prix des œuvres collectives dans la catégorie « IME, autres institutions spécialisées ». Ils méritent bien que l’on remette la photo de leur groupe et celle de l’œuvre primée, sur le site. Le thème était cette année « Les enfants jouent dans les champs du monde ». La photo ne rend pas entièrement justice à l’originalité et la beauté de ces deux bannières transparentes avec des peintures très évocatrices et des textes d’une grande force.

Le 28 juin, tout le groupe va se rendre à Paris, accompagné par les enseignantes qui ont encadré la production artistique. A tous/toutes BRAVO ! Il y aura donc un troisième épisode à ce récit, le reportage du Triomphe parisien des jeunes de la classe Ulis.

Si cette initiative qui nous met au contact des enfants et des adultes qui les encadrent, sur des thèmes chers à la LDH, vous intéresse, faites vous connaître en nous écrivant : ldh.aix@laposte.net

DES DROITS FONDAMENTAUX AUX DROITS EFFECTIFS 3 juin, 2014

Le 28 mars 2014, à l’initiative de la CIMADE, de la Ligue des droits de l’Homme, du Syndicat de la Magistrature et de l’association Rencontres tsiganes, s’est tenu un colloque juridique consacré à la situation des « Roms ».
Ce colloque a été un succès car il a rassemblé à la faculté des sciences économiques à Marseille 300 personnes provenant d’horizons divers : juristes, avocats, magistrats, militants associatifs et travailleurs sociaux, confrontés à ces problématiques. Et il a été fécond comme en témoignent les deux documents annexés : une synthèse du colloque et les actes proprement dits qui redonnent l’intégralité des interventions et des débats.

Pièces jointes

pdf/colloque_juridique_28_mars_2014_-_actes_du_colloque-1-1.pdf Télécharger
pdf/colloque_juridique_28_mars_2014_-_synthese-1.pdf Télécharger

NE NOUS LAISSONS PAS PIEGER PAR LE FRONT NATIONAL ! 17 mai, 2014

Parce qu’ils sont déçus par les gouvernements successifs, inquiets de leur avenir, déboussolés, beaucoup d’électeurs pensent que le Front National offre une solution à leurs problèmes. Ils se laissent piéger par les discours de Marine Le Pen, faisant croire que son parti est différent de celui de son père, qu’il est devenu respectable – un parti comme un autre.
Il n’en est rien !
Le programme du FN est toujours xénophobe – hostile aux étrangers – islamophobe – hostile aux musulmans – et raciste : seuls les étrangers maghrébins, noirs ou roms sont visés par la suppression qu’il propose de droits fondamentaux : droit aux soins, droit d’asile, droit de vivre en famille, droit au travail, au logement, aux aides sociales…
Bien plus : les enfants d’immigrés nés en France n’auraient plus accès à la nationalité française !
Depuis toujours, en période de crise, c’est la même musique, celle de l’extrême-droite, en France comme dans tous les pays européens : ce sont les étrangers, ou les nationaux d’origine étrangère, qui sont soit-disant les responsables de tout ce qui va mal dans le pays !

Et que dire du projet de sortir de l’Europe, qui mènerait la France, isolée, repliée sur elle-même, à une catastrophe économique et politique !

Quelle société, quelle Europe voulons-nous ? Une Europe où les haines raciales et religieuses excluent, discriminent, favorisent les replis communautaires, menacent la paix sociale ? Ou une Europe où l’égalité des droits, la fraternité, la tolérance, le vivre-ensemble soient défendus par les députés que nous élisons ?