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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives de l'auteur : LDH Aix

Agression à Marseille : défendre la laïcité 17 janvier 2016

Source: Agression à Marseille : défendre la laïcité

L’agression commise à Marseille contre un enseignant parce que juif est un acte antisémite avéré, que la LDH condamne totalement.

Cet acte appelle une réaction de tous car chaque acte de racisme est un acte contre la collectivité tout entière.

La LDH réaffirme que chacun doit être libre d’exprimer son appartenance religieuse comme il l’entend, dans le respect de la laïcité des institutions de la République. Nul ne saurait être privé de ce droit, encore moins sous la menace d’agressions.

Paris, le 14 janvier 2016.

Des salariés de l’usine Goodyear condamnés à de la prison ferme : une volonté de faire mal au mouvement social ! 14 janvier 2016

Source: Des salariés de l’usine Goodyear condamnés à de la prison ferme : une volonté de faire mal au mouvement social !

Communiqué LDH

Le tribunal correctionnel d’Amiens vient de condamner huit anciens salariés de l’usine Goodyear à des peines de deux ans de prison, dont quinze mois de sursis assortis d’une mise à l’épreuve de cinq ans. Ils étaient poursuivis pour avoir retenu, il y a maintenant plus de deux ans, pendant une trentaine d’heures, deux cadres de leur usine menacée de fermeture. Cette séquestration, que n’avait entaché aucune violence, constituait l’ultime étape d’une longue lutte pour préserver l’entreprise. Elle a été suivie d’une fermeture définitive.

Alors que la direction de l’entreprise et les cadres concernés avaient retiré leurs plaintes, cette très lourde condamnation signe une aggravation continue du climat social et interroge sur le regard porté par certains magistrats sur les réalités de la violence sociale, vécue au quotidien par des salariés livrés à la sauvagerie d’employeurs et d’actionnaires prédateurs.

Pour la première fois dans notre pays, la justice prononce une peine de prison ferme, ce qui constitue également un indicateur de plus dans la logique de criminalisation du mouvement syndical et social, laquelle paraît devenir une constante des choix gouvernementaux.

La Ligue des droits de l’Homme dénonce la lourdeur de la condamnation infligée aux militants syndicaux de l’usine Goodyear, et exprime sa solidarité et son soutien à leur égard.

Paris, le 14 janvier 2016

Nous manifesterons le 30 janvier 2016 14 janvier 2016

Source: Nous manifesterons le 30 janvier 2016

Communiqué du collectif « Nous ne céderons pas ! »

Les associations et organisations syndicales regroupées autour de l’appel « Nous ne céderons pas ! » et ayant lancé la pétition « Pour nous, c’est définitivement non ! », contre la réforme constitutionnelle, appellent à manifester le samedi 30 janvier 2016 partout en France et à Paris, à 14h30, place de la République.

Elles expriment leur refus de la réforme constitutionnelle et leur exigence de la levée de l’état d’urgence.

Paris, le 14 janvier 2016

La LDH interviendra volontairement sur la question prioritaire de constitutionnalité relative à la conformité des assignations à résidence, décidées dans le cadre de l’état d’urgence, avec la Constitution 15 décembre 2015

Communiqué LDH

Le Conseil d’Etat, saisi vendredi dernier de sept affaires d’assignation à résidence prononcées dans le cadre de l’état d’urgence, a décidé de transmettre au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité relative à la conformité de ce dispositif avec les droits et libertés constitutionnellement garantis, au premier rang desquels la liberté d’aller et venir, le droit au respect de la vie privée ou encore celui de mener une vie familiale normale.

La LDH a décidé, par l’intermédiaire de maître Spinosi, d’intervenir volontairement en soutien de cette action devant le Conseil constitutionnel.

 

Paris, le 15 décembre 2015

La LDH introduit diverses actions contentieuses contre la prorogation de l’état d’urgence 10 décembre 2015

La prorogation de l’état d’urgence ne peut être la réponse aux attentats du 13 novembre, comme la LDH et de multiples organisations ont déjà pu l’exprimer par un appel unitaire du 25 novembre dernier. De multiples mesures prises sur son fondement, telles des assignations à résidence ou encore des perquisitions, ont déjà démontré les dérives inhérentes à ce régime d’exception.

La LDH, représentée par maître Spinosi, a donc décidé d’introduire un recours pour excès de pouvoir à l’encontre du décret du 14 novembre 2015 et de la circulaire du 25 novembre 2015 organisant l’application de cet état d’urgence. A cette occasion, la LDH proposera à la haute juridiction administrative de transmettre au Conseil constitutionnel trois questions prioritaires de constitutionnalité portant sur la conformité des règles régissant l’assignation à résidence, les perquisitions et les restrictions à la liberté de réunion au regard des graves atteintes portées aux libertés fondamentales constitutionnellement garanties.

Parallèlement, la LDH interviendra volontairement ce vendredi en soutien de sept recours contre des décisions d’assignation à résidence portés devant le Conseil d’Etat statuant en référé.

La LDH se réserve en outre la possibilité, en cas de renouvellement de l’état d’urgence, d’engager toute nouvelle action contentieuse à son encontre.

Paris, le 10 décembre 2015.

 

#27 – Juin 2015 : Changement climatique et droits humains : quelles perspectives ? 9 juin 2015

Réchauffement de la planète, changement climatique… Il n’y a désormais plus de controverse sur ce phénomène ; nous sommes en présence d’une tendance lourde, longue, dont les conséquences seront de plus en plus graves si rien n’est fait. Si la Ligue des droits de l’Homme se préoccupe de cette situation c’est que bien des droits humains sont concernés et peuvent être mis en cause car leur exercice sera rendu plus difficile, en particulier pour les populations défavorisées. Il faut donc protéger à la fois la planète et les droits fondamentaux.

Pièces jointes

pdf/les_echos_de_la_ldh_no_27_2p.pdf Télécharger

Le Parlement européen accable l’Algérie 2 mai 2015

Les députés européens appellent à la levée de l’interdiction des marches à Alger et à l’abrogation de la loi sur les associations, un texte contesté par la société civile algérienne.

Quelques mois seulement après “les coups de sommation” faits sous forme d’interrogations autour de la réalité du pouvoir, de la situation et des perspectives politiques en Algérie” à des journalistes algériens conviés à Bruxelles en décembre dernier, le Parlement européen revient à la charge.

Dans une résolution dont le gouvernement algérien est destinataire, élaborée sur la base d’un constat de la situation des défenseurs des droits de l’Homme dont certains croupissent en prison, des libertés en Algérie, des résolutions antérieures, des rapports des missions et des conventions ratifiées par l’Algérie, le Parlement européen “demande instamment aux autorités algériennes, à la vice-présidente de la Commission et haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et au Service européen pour l’action extérieure d’inclure, dans le futur plan d’action UE-Algérie, un chapitre important sur les droits de l’Homme qui exprime la volonté politique ferme d’encourager ensemble, de jure et de facto, la promotion et la protection des droits de l’Homme conformément à la Constitution algérienne et aux traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme, ainsi qu’aux instruments régionaux africains relatifs aux droits de l’Homme dont l’Algérie est partie prenante”, selon le texte publié jeudi. Il est d’avis que “des objectifs spécifiques en matière ,de droits de l’Homme devraient être adoptés dans le plan d’action UE-Algérie et qu’ils devraient s’accompagner d’un calendrier de réformes à entreprendre par l’Algérie, avec la participation essentielle de la société civile indépendante” et “demande la définition d’indicateurs permettant l’évaluation objective et régulière de la situation des droits de l’Homme en Algérie”. En plus de demander aux États membres de suivre les procès et procédures judiciaires engagés à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme et au travail en Algérie, le PE, qui relève que “la mise en œuvre des réformes promises en 2011 par l’Algérie n’a pas donné satisfaction à ce jour”, invite les “28” à “s’assurer de l’existence d’une politique européenne claire à l’égard de l’Algérie, qui repose sur des principes et comporte un dialogue sur les droits de l’Homme (…)”. Aussi, leur demande-t-il de “veiller à donner plus de substance au dialogue avec l’Algérie en matière de politique, de sécurité et de droits de l’Homme, et invite, par conséquent, le Service européen pour l’action extérieure à définir des critères et des indicateurs précis pour suivre les objectifs de l’Union et évaluer les progrès réalisés en Algérie dans le domaine des droits de l’Homme, de l’impunité, de la liberté de réunion, d’association et d’expression, de l’État de droit et de la situation des défenseurs des droits de l’Homme”, ajoute le texte. Même s’ils se félicitent que l’Algérie ait ratifié la plupart des conventions relatives aux droits de l’Homme et que plusieurs syndicats aient été agréés depuis 2012, les députés européens appellent à la levée de l’interdiction des marches à Alger et à l’abrogation de la loi sur les associations, un texte contesté par la société civile algérienne.

Par ailleurs, le Parlement européen s’est dit préoccupé par l’arrestation et la détention des militants des droits de l’Homme et pour le droit au travail, notamment à Laghouat. Le Parlement européen demande, enfin, “aux autorités algériennes d’assurer et de garantir le droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, et de prendre les mesures voulues pour assurer la sûreté et la sécurité des militants de la société civile et des défenseurs des droits de l’Homme, ainsi que leur liberté à poursuivre leurs activités pacifiques légitimes”. Alger et l’UE sont liés par l’accord d’association depuis 2005, qui stipule dans son article 2 qu’un élément essentiel de l’accord est le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de l’Homme.

Karim Kébir

In « LIBERTE », Alger, 2 mai 2015