Aix-en-Provence doit honorer la mémoire de Gisèle HALIMI en donnant son nom à une rue ! 7 mars 2021
LDH-AIX, son groupe « Droits des femmes » et de nombreuses organisations démocratiques d’Aix vous invitent à signer la pétition pour rendre hommage à Gisèle Halimi.
Signez, faites signer, partagez la pétition suivante :
https://www.change.org/Aix-doit-honorer-la-mémoire-de-Gisèle-Halimi
Avocate des grandes causes, militante infatigable de l’anticolonialisme et des droits des femmes, Gisèle Halimi est décédée le mardi 28 juillet 2020. Elle a profondément marqué l’évolution des droits et du droit en France : lutte contre la torture et la peine de mort, droit à l’avortement, reconnaissance du viol comme un crime… Une pétition nationale circule pour son entrée au Panthéon.
Pourquoi l’honorer à Aix ? En raison tout particulièrement du procès emblématique de mai 1978.
Rappel : deux jeunes femmes touristes sont violées à Marseille. G. Halimi les défend. Elle se bat pendant plus de trois ans pour faire reconnaître qu’il ne s’agit pas d’un délit (les accusés étaient poursuivis pour coups et blessures et attentat à la pudeur, délits jugés en correctionnelle !) mais d’un crime et finit par obtenir que le procès s’ouvre aux Assises d’Aix.
Elle refuse le huis clos et veut que la France entière assiste au « procès du viol ». Les médias se déplacent en masse. Les avocats des accusés sont extrêmement violents, arrogants, accusatoires : si les victimes sont vivantes, c’est qu’elles ne se sont pas battues jusqu’au bout ; elles seraient donc consentantes ! Elles n’aiment pas les hommes et veulent s’en venger ! Gisèle Halimi convoque alors à la barre députés et intellectuels de tous bords. Devant le Palais de justice de nombreuses associations crient leur soutien aux victimes. Des télégrammes affluent du monde entier. Les partisans des accusés crient leur haine, hurlent des injures odieuses.
Le verdict tombe le 3 mai. Les violeurs sont condamnés à plusieurs années de prison. Pour la première fois la honte a changé de camp. Le verdict incite d’autres femmes à prendre la parole.
En 1980, à la suite du vote de la loi qui remplace la précédente législation datant du Premier Empire (Code pénal de 1810), le viol devient en France un crime puni de 15 ans de réclusion criminelle. Et les associations peuvent se porter partie civile.
Comme le procès de Bobigny (où G. Halimi défendait une mineure ayant avorté après un viol) a constitué une étape essentielle dans la lutte des femmes pour le droit à l’avortement, le procès d’Aix a marqué un grand moment dans la lutte pour l’égalité et la dignité des femmes.
Oui, Aix-en-Provence doit rendre hommage au combat infatigable de Gisèle Halimi pour la défense des femmes et de leurs droits.
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Pétition présentée par : LDH-Pays d’Aix et Aix Solidarité, ATTAC-Pays d’Aix, CFDT Pays d’Aix, UL-CGT Aix, COLL·E·C-Collectif d’Echanges Citoyens du Pays d’Aix, DAD-Association Droits et accès aux droits, Ensemble ! Pays d’Aix, FSU Aix, GRS-Gauche républicaine et socialiste, Génération·s Aix, La Cimade, LFI-La France insoumise, Les Déconnomistes, Osez le féminisme 13, PCF-Parti communiste français, PS-Parti socialiste, POC-Partit occitan, Planning familial 13, Secours populaire français, Syndicat de la magistrature
LdH – Ligue des droits de l’Homme
Section du Pays d’Aix-en-Provence
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