#45 – Janvier 2019 : Ainsi vivent des enfants hors de leur famille 25 janvier 2019
Très mobilisée dans l’écriture de la Convention internationale des droits de l’enfant, la France a rendu son droit conforme aux exigences de cette convention. La loi (code civil) précise que, dans « l’intérêt de l’enfant », les parents sont investis de « l’autorité parentale » pour protéger leur enfant dans sa sécurité, sa santé et sa moralité ; elle a fixé comme lieu de cet exercice « la maison familiale » que l’enfant ne peut quitter sans « permission des père et mère ».
Pourtant ce principe souffre de nombreuses exceptions déterminées aussi par la loi et un nombre non négligeable d’enfants ne vivent pas dans cette « maison familiale » décrite par le code civil. Qu’en est-il alors de leur intérêt ? Qui protège l’enfant lorsqu’il est dans une prison, dans un foyer de la protection judiciaire de la jeunesse ou du département, ou dans le foyer d’une association ? Qui le protège lorsqu’il est retenu en garde à vue dans un local de police ? Qui le protège lorsqu’il n’est pas, par décision de justice, « placé » hors de cette maison familiale ? Qui le protège lorsqu’il vit à la rue, parfois à des milliers de kilomètres de sa « maison familiale » ?
Nous avons voulu en savoir un peu plus sur ces situations en interrogeant ceux qui les prennent en charge : éducateurs, magistrats, avocats…. Oui des enfants vivent ainsi séparés de leur famille soit dans le cadre d’un placement administratif, soit par décision judiciaire, ou encore par nécessité de survie. Leurs droits sont-ils respectés ? Sans doute dans beaucoup de situations ; mais nous devons tous nous interroger sur cela : pour les mineurs de la rue bien sûr, de la prison sans doute, des foyers, des familles d’accueil aussi, les droits de l’Homme commencent évidemment par les droits de l’Enfant.
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