La divulgation du patronyme à consonance maghrébine d’un suspect dans l’enquête du meurtre de la petite Louise, par ailleurs mis hors de cause, a entraîné moult commentaires haineux à la suite de la publication du maire de Longjumeau, qui apportait ses condoléances à la famille.
Suite au décès de la jeune Louise début février 2025, le maire de Longjumeau, où résidait la victime, a publié sur Facebook un message de condoléances.
Sous cette publication se multiplient les propos racistes. Les médiats d’extrême droites avaient en effet relayé le patronyme à consonance maghrébine d’un suspect, par ailleurs mis hors de cause par la suite. Néanmoins, cette information a alimenté des discours haineux en ligne, incitant à la violence et à la discrimination.
Face à ce déferlement de haine, SOS Racisme et la LDH ont attiré l’attention du maire de Longjumeau, visant à ce qu’il retire les dits commentaires soumis à son attention, comme le lui demandaient de nombreux internautes. En effet, si sa publication n’est absolument pas en cause, il lui revient de modérer les commentaires qui y sont ajoutés.
C’est ainsi que l’ancien maire de Beaucaire, M. Julien Sanchez, avait été condamné en 2015 pour n’avoir pas promptement supprimé les commentaires illicites publiés par des tiers sur son mur Facebook. La Cour européenne des droits de l’Homme a confirmé cette jurisprudence dans l’arrêt Sanchez c. France du 2 septembre 2021.
Sos racisme et la LDH souhaitent ainsi sensibiliser les personnalités politiques et médiatiques quant à leur devoir de modération quant aux contenus publiés par des tiers sur leurs réseaux sociaux, et leur rôle dans la lutte contre la haine en ligne.