Communiqué EuroMed Droits dont la LDH est membre
Le 26 janvier, la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu un arrêt historique soulignant l’urgence d’empêcher de nouvelles violations des droits de l’homme à Gaza. L’ampleur des pertes est stupéfiante depuis le 7 octobre : plus de 30 000 Palestiniens ont perdu la vie et 1,9 million de personnes ont été déplacées, dont près d’un million de femmes et de jeunes filles à la recherche d’un refuge et d’une sécurité.
En cette journée internationale de la femme, EuroMed Rights déplore l’impact disproportionné de la guerre sur les femmes et les enfants.
Nous condamnons sans équivoque les nombreuses allégations de viol, d’enlèvement, de torture et d’autres peines cruelles et inhumaines révélées par la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence à l’égard des femmes dans son rapport daté du 19 février 2024. Nous demandons une enquête internationale et indépendante sur cette question.
Des arrestations arbitraires ont également été effectuées contre des femmes et des enfants, sans aucun respect des droits de la défense et des principes d’un procès équitable. C’est le cas de la parlementaire palestinienne Khalida Jarrar. Nous demandons sa libération immédiate.
EuroMed Rights a observé une augmentation inquiétante des suspensions de fonds auxquelles sont confrontées les organisations de défense des droits des femmes de la part des donateurs institutionnels présents dans la région euro-méditerranéenne. Ces décisions unilatérales infondées sont souvent la conséquence directe d’expressions publiques de solidarité avec la lutte palestinienne et ont des implications dangereuses non seulement sur la survie des organisations de la société civile, mais aussi sur la vie et les droits fondamentaux des femmes et des filles qu’elles servent dans toute la région. Nous demandons le renouvellement et l’augmentation de ces fonds, qui permettent la survie des femmes, des enfants et des hommes palestiniens.
Enfin, nous demandons la fin de toutes les attaques contre la liberté d’association, un cessez-le-feu immédiat et permanent en Palestine, l’accès de l’aide humanitaire et des journalistes à Gaza, ainsi que le respect et l’application du droit humanitaire international, en particulier des résolutions 1325 et suivantes du Conseil de sécurité des Nations unies et de la Convention de Genève, qui prévoient une protection spéciale pour les femmes et les enfants pendant les conflits. L’aide militaire et les exportations d’armes vers Israël, le transfert d’armes et de technologies militaires vers et depuis Israël, ainsi que toutes les formes d’aide militaire et de coopération en matière de recherche doivent cesser.
EuroMed Rights a observé une augmentation inquiétante des suspensions de fonds auxquelles sont confrontées les organisations de défense des droits des femmes de la part des donateurs institutionnels présents dans la région euro-méditerranéenne. Ces décisions unilatérales infondées sont souvent la conséquence directe d’expressions publiques de solidarité avec la lutte palestinienne et ont des implications dangereuses non seulement sur la survie des organisations de la société civile, mais aussi sur la vie et les droits fondamentaux des femmes et des filles qu’elles servent dans toute la région. Nous demandons le renouvellement et l’augmentation de ces fonds, qui permettent la survie des femmes, des enfants et des hommes palestiniens.
Enfin, nous demandons la fin de toutes les attaques contre la liberté d’association, un cessez-le-feu immédiat et permanent en Palestine, l’accès de l’aide humanitaire et des journalistes à Gaza, ainsi que le respect et l’application du droit humanitaire international, en particulier des résolutions 1325 et suivantes du Conseil de sécurité des Nations unies et de la Convention de Genève, qui prévoient une protection spéciale pour les femmes et les enfants pendant les conflits. L’aide militaire et les exportations d’armes vers Israël, le transfert d’armes et de technologies militaires vers et depuis Israël, ainsi que toutes les formes d’aide militaire et de coopération en matière de recherche doivent cesser.
Les signataires se joignent à l’appel d’ONU Femmes pour un “retour sur le chemin de la paix, du respect du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme”. Nous demandons au Secrétaire général de l’ONU de veiller au respect de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU, des conventions de Genève et de la Convention pour la prévention et la répression du génocide, et de tenir les États membres responsables des actes de génocide plausibles perpétrés à l’encontre du peuple palestinien, qui sont actuellement examinés par la CIJ.
Liste des signataires : 80:20 Eduquer et agir pour un monde meilleur – Irlande ; ADALA – Maroc ; Association Démocratiques des Femmes du Maroc ; Association Tunisienne des Femmes Démocrates ; Centre d’assistance juridique pour les femmes égyptiennes (CEWLA) ; Forum égyptien des droits de l’Homme ; EuroMed Rights ; Fondation Kvinna till Kvinna – Danemark ; Centre libanais pour les droits de l’Homme ; Ligue tunisienne des droits de l’Homme ; LDH (Ligue des droits de l’Homme) – France ; Institut méditerranéen d’études de genre ; Organisation Marocaine des droits de l’Homme ; SUDS – Espagne ; Women for Women’s Human Rights – Turquie ; Association Tharwa N’Fadhma N’Soumeur.
Bruxelles, le 8 mars 2024