#37 – Novembre 2017 : Handicap : pour des droits plus effectifs 30 novembre 2017
Le mot handicap n’apparaît qu’à partir du 19ème siècle. Jusqu’au 18ème l’approche religieuse domine. Le sort des « infirmes » dépend largement du bon vouloir de leurs semblables, entre charité et enfermement selon que l’on considère que le handicap est l’empreinte de la manifestation divine ou associé au diable. C’est l’époque de la création des hôtels-Dieu et des hospices.
Le siècle des Lumières pose le principe de l’égalité des hommes. Des écoles spécialisées voient le jour pour les sourds-muets et les aveugles, la langue des signes et le braille sont inventés ; la psychiatrie aussi. Mais jusqu’à la fin du 18 ème, le handicap reste assimilé à la pauvreté, à la mendicité, à l’exclusion de la vie en société. Néanmoins émerge l’idée d’un devoir d’assistance. En 1796, le « droit des pauvres » est reconnu et des bureaux de bienfaisance sont créés.
Il faut attendre la fin du 19ème siècle pour que des lois permettent aux infirmes de retrouver une place dans la société. Mais c’est la première guerre mondiale qui marque un tournant majeur dans l’appréhension du handicap avec l’apparition (1916) du droit à la réparation pour les mutilés de guerre.
Jusqu’aux années 1970 la personne handicapée reste essentiellement vue sous l’angle médical. Ce n’est qu’à partir du début des années 2000 que l’approche devient celle des besoins spécifiques afin de garantir l’égalité des chances. Elle prend en compte l’environnement, le handicap et l’interaction entre les deux. On est ainsi passé du rejet et de l’enfermement à la charité et au paternalisme puis aux conceptions d’aujourd’hui basées sur l’égalité des droits mais qui hésitent encore entre intégration et insertion (la différence entre ces deux termes sera abordée plus loin).
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