Toutes et tous à la Marche mondiale du cannabis , samedi 29 avril, à 14h, place de la Bastille à Paris et partout en France le samedi 13 mai 2017
En France, le positionnement rétrograde domine quand on évoque la politique de contrôle en matière de drogues. En particulier à l’égard du cannabis, rien ne semble pouvoir briser le statu quo depuis l’adoption de la loi du 31 décembre 1970 : de la proposition de loi Benbassa, aux rapports Terra Nova 1 (Cannabis : réguler le marché pour sortir de l’impasse) et Terra Nova 2 (Contrôler le marché légalisé du cannabis en France : l’exemple fondateur de l’ARJEL), en passant par les recommandations de la CNCDH, celles de l’Appel de Marseille pour la légalisation ou celles de l’initiative proposée par Echo…
Force est de constater que le débat est ouvert, notamment sous l’influence des évolutions en cours Outre-Atlantique.
Aux Etats-Unis, le berceau de la prohibition, neuf Etats ont déjà légalisé tous les usages de cette plante, dont la Californie, leader du monde de demain.
En 2018, le Canada du G8 suivra le pays de « Pepe » Mujica, l’Uruguay, sur la voie de la légalisation du cannabis.
A l’Onu, notamment sous la pression de nombreux pays de l’Amérique Latine, on veut tirer le constat de l’échec de la « guerre aux drogues » et trouver des solutions alternatives pour contrer les organisations criminelles qui gangrènent l’Etat de droit et nos quartiers, par la corruption et la violence.
Alors qu’en Afrique du Sud, la Cour suprême a statué qu’il était inconstitutionnel de prohiber la culture, la détention et l’usage du cannabis dans un cadre privé et notamment pour se soigner, comme en Israël, au Canada, en Jamaïque, au Chili, en Argentine ;
En Europe, la question de l’accès au cannabis thérapeutique pour des patients est d’actualité en Allemagne, en Belgique, en Croatie comme en République Tchèque, en Italie, en Irlande ;
En France, on continue d’ignorer la souffrance des personnes qui recourent au cannabis pour se soulager, tout en les condamnant comme des délinquant-e-s parce qu’ils cultivent les plantes indispensables à leur bien-être, sans faire de mal à autrui !
Faut-il apprendre au législateur à se servir d’un moteur de recherche sur Internet pour ne plus croire aux sornettes et balivernes du professeur Costentin qui, sur le sujet « cannabis », semble encore diriger les travaux de l’Académie nationale de médecine ?
Au pays de Rabelais et Descartes, n’est il pas plus simple de sortir le cannabis du tableau des stupéfiants pour réguler ce marché, comme on sait le faire avec le tabac, l’alcool ou les jeux en ligne ?
Il est urgent de sortir de cette logique contre-productive de répression sur le plan de la sécurité publique, afin d’améliorer la prévention et d’améliorer la prise en charge des conduites addictives.
Manifestons pour la légalisation du cannabis en France.
Paris le 26 avril.
Les signataires : Act up Paris, Aides,
Auto support des usagers de drogue, Cannabis sans frontières, Chanvre et libertés, le Collectif d’information et de recherche cannabique (Circ), la LDH, Principes actifs et Techno +