ASSEZ D’EXPULSIONS-EVACUATIONS SANS SOLUTIONS ALTERNATIVES D’HEBERGEMENT 18 juin 2013
Marseille le 14 juin 2013
Assez d’expulsions-évacuations sans solutions alternatives d’hébergement !
Hier avenue des Olives dans le 13e arrdt de Marseille, sous le faux prétexte « d’arrêté de péril » pris par la municipalité, le Préfet a prêté le concours de la force publique pour « évacuer » une cinquantaine de personnes qui se sont retrouvées sur les trottoirs. Si la Municipalité et le Préfet pensaient que ces familles couraient un danger, alors ils auraient dû leur trouver un lieu d’hébergement sécurisé conformément à la loi.
D’autres expulsions-évacuations sans solutions alternatives d’hébergement ou de relogement sont programmées : Saint-Antoine, l’ancienne caserne Cardot 91 bd de Plombières, les bidonvilles de la Capelette, La Parette, etc et bien d’autres lieux sur le territoire du département, représentant plus d’un millier d’enfants et d’adultes voués au désespoir de l’errance.
Ces expulsions-évacuation de citoyens européens sont faites au mépris des lois, notamment sur l’obligation d’hébergement de toute personne démunie se trouvant à la rue, mais aussi des engagements dans les conventions internationales comme la convention internationale des droits de l’Enfant ou la convention européenne des droits de l’Homme. Rappelons que la France a été condamnée par le Comité Européen des Droits Sociaux (CEDS) pour la quatrième fois, le 21 janvier 2013, pour ses « violations manifestes de droits et d’accès aux droits des populations Rroms ».
La Ligue des Droits de l’Homme s’insurge contre cette politique qui revient à traiter des êtres humains comme des « animaux indésirables » que l’on fait déplacer d’un lieu insalubre à un autre pour ne plus voir « la misère ».
La LDH dénonce la politique de bouc-émissaire que les autorités font jouer à ces familles au moment où les idées d’extrême droite, racistes, xénophobes, s’étalent sans complexe et gagnent une grande partie de nos concitoyens, jusqu’aux appels à la haine raciale.
La LDH demande aux collectivités locales, aux représentants de l’Etat, l’application pour tous, de tous les droits, individuels, économiques, sociaux et culturels, notamment des populations Rroms en trouvant rapidement des solutions alternatives aux expulsions des lieux de survie.