Contrôle d’identité d’un petit groupe de Roms 20 août 2010
Ce soir du 19 août une descente de Police a été organisée sur un petit camp de Roms roumains fait de quelques caravanes ou baraques. Ce camp est bien connu depuis longtemps de la part des autorités.
La mairie d’Aix avait obtenu le 20 juillet une décision d’expulsion d’un autre petit groupe situé à 300 mètres de là, parqués sus les bas côté d’une impasse de terre, bloquée entre l’autoroute et des clôtures d’entreprises. Cette douzaine de personnes étaient accusée de créer de « nombreux troubles à l’ordre public », ils étaient priés de se rendre sur l’aire d’accueil des Gens du Voyage. La mairie fait semblant d’ignorer qu’il ne s’agit pas de « Gens du Voyage » et que l’aire d’accueil, sous sa responsabilité, ne peut donc les recevoir. Ces Roms ont disparu de l’horizon. Ils étaient sur un terrain municipal (le bas-côté du chemin), ce qui a facilité la décision de justice.
Cette fois-ci il s’agissait d’une grande opération médiatique contre ceux qui n’occupent pas un terrain municipal. La presse était informée afin de pouvoir faire écho au « bon travail » de la Sous-Préfecture. Y –a-t-il besoin de dizaines de policiers pour vérifier l’identité de quelques personnes apeurées que l’on connait déjà ? Il s’agissait bien de montrer qu’on peut leur faire peur…ou que ces gens seraient dangereux pour nécessiter de tels moyens ?
Nous condamnons de telles méthodes qui ne sont pas respectueuses des gens. Un policier doit-il tutoyer ceux qu’il contrôle, doit-il les terroriser pour faire son travail ? Le respect des citoyens, quels qu’ils soient, est un devoir, nous estimons qu’en l’occurrence ce devoir n’a pas été respecté.
Nous condamnons cette sorte de rejet qui nous fait honte.
Notre sécurité est bafouée chaque fois qu’on traite inhumainement des groupes de citoyens. Comment après demander de leur part le respect de nos institutions et de leurs représentants, ou simplement de la population qui les rejette ?